On dit de moi que je suis • Il est interdit de profiter du bordel « Apothéose » à cause de violence proférée envers un des prostitués. Mais pour sa défense, ce-dernier l'avait un peu trop cherché. ϟ  Il aime beaucoup le rock des années 70 et joue les autodidactes dans l'apprentissage du piano. ϟ Il déteste sa nouvelle couleur de peau, et encore plus le fait qu'elle soit aussi sensible au soleil. ϟ Malgré sa mégalomanie et sa démence difficile à ignorer, Seth est en apparence un garçon je-m'en-foutiste et mystérieux. ϟ La seule raison pour laquelle il est policier est qu'il est un excellent comédien et un combattant exceptionnel, réflexes de son ancienne vie. ϟ Il arrive à contrôler, à moindre mesure, le sable et l'électricité. Rien de bien impressionnant, mais c'est assez pour recharger son téléphone si besoin ou encore gagner les concours de château de sable en été. ϟ Il a toujours cette obsession du pouvoir, et il n'hésite pas à abuser du sien en tant que policier. ϟ Il a reporté son désir de monter sur le trône par celui de la justice à Pandore. Une justice définie par lui-même bien évidement. ϟ Les seuls êtres que Seth apprécie sont les enfants qu'il trouve relativement adorables. En leur présence, il très calme et joueur.


Mais au premier abord je suis • Pour un Dieu, Seth n'est ni très grand, ni particulièrement musclé. Il n'a pas une beauté particulière, ni même des attributs remarquables. Et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il regrette son ancien corps. Car s'il n'appréciait que moyennement sa forme de fennec, il n'en était pas moins incroyablement beau garçon parmi les dieux. Ce qui lui manque le plus est sa peau anciennement cuivrée qu'il a été obligée d'abandonner au profit d'une apparence pâle et d'une derme sensible. Ses cheveux autrefois aussi sombres que longs ont laissé placé à un autre couvre chef d'une couleur bien étrange, comme résultat d'une teinture ratée. C'est donc une chevelure tirant sur le vert que Seth affiche fièrement. Car même si son apparence actuelle ne lui plaît pas, il n'en est pas moins quelqu'un de pédant et de vaniteux. Malheureusement, Seth est très frileux et malgré tout l'amour qu'il peut porter aux habituelles tenues légères, il est souvent obligé de s'enrouler sous des tonnes d'écharpes et de bonnets. En revanche, s'il n'a pas gardé le style vestimentaire de son ancienne vie, il n'en a pas oublié son obsession des bijoux. L'or est une matière qui le fascine et il prend grand plaisir à afficher ses breloques. Et par breloques, Seth veut aussi dire piercing entre autres bracelets et colliers. Car même s'ils ne sont pas particulièrement visibles, il en porte bel et bien. Certains plus extravagants que d'autres, à des endroit plus ou moins intimes, et notamment sur le téton droit et au nombril. Et ces-derniers sont d'autant plus voyants qu'ils représentent bien la personnalité du dieu et ses origines égyptiennes.

Tu ignores ton passé. Ton histoire remonte à si loin. Tu as perdu la raison en même temps que la mémoire. Tu ne te rappelles que des hiéroglyphes. Ceux qui t'animaient, qui te faisaient te mouvoir au travers d'histoires aux diverses interprétations. Tu te souviens avoir été un protecteur autant qu'un démon, enterrant les nomades sous le sable du désert et brûlant vif les criminels, faisant tonner sur les plaines ensablées. Tu devins un dieu, puis un diable ; Une bénédiction, puis une malédiction. Lors de ta création, tu avais incarné la nature juste, parfois cruelle. Une véritable divinité au sein du panthéon égyptien. Puis les hommes avaient commencé à te modifier, à te démoniser.  Tu avais été craint et avais fuit sans rien comprendre. Tu t'en souviens n'est-ce pas Seth ? Tu te souviens avoir assassiné Osiris ? Tu te souviens avoir violé Horus ? Eux se rappellent de la créature haineuse que tu étais devenu. Du monstre que tu es toujours.

Seth regardait le sang s'écouler de ses mains sans rien dire, sourire aux lèvres, regard maniaque. Sa peau sombre contrastait étrangement avec le liquide rouge. Il plongea ses mains dans l'eau, observant avec fascination les traces de son crime se diluer pour ensuite s'effacer. Le cadavre d'Osiris était toujours à côté de lui, mais il ne pouvait pas poser les yeux dessus. Il fallait qu'il s'en débarrasse. Il fallait qu'il nettoie, purifie, domine. Il était le roi, et même Horus n'y pouvait rien. Horus. Il ricana à la mention de son neveu et se redressa à la vue d'un crocodile s'approchant, attiré par l'odeur âcre de son meurtre. Avec une banalité effrayante, il posa son pied nu sur le cadavre dépecé de son frère. Tué par jalousie, tué par possessivité, Osiris n'était plus. Il l'avait noyé, avait laissé le Nil l'emporter et l'avait mutilé lors de la trouvaille de son cadavre. Mais ce n'était pas assez. Non, il devait faire plus que ça. Il voulait que jamais Osiris ne soit capable de retourner à la vie. Le vent souffla en réponse à ses pensées et Seth sourit de nouveau. Le désert était un amant si obéissant.

« Tout va bien. Je suis le roi. »

Horus avait toujours été un problème, pas vrai ? Un rival, un concurrent dans ta recherche constante de pouvoir. Horus avait été roi avant toi, et tu voulais le faire payer. Je me souviens de la façon dont tu l'avais harcelé. Je me souviens qu'il était venu me voir, perdu quant à tes avances déplacées. Et je me souviens l'avoir retrouvé, nu et blessé au milieu du désert. Tu l'avais tellement usé qu'il n'arrivait même plus à bouger. Ta maîtresse jalouse, désertique, l'avait blessé. Le sable l'avait écorché. Et tu avais ris face à ce spectacle. Sadique, cruel. Divinité chaotique, avorteur d'enfants, créateur de tempêtes, tueur désertique. Le « Dieu Rouge », c'était comme ça que les humains t'appelaient. Le Roi Sanglant, le Roi tueur. J'étais horrifiée, mais toi, tu m'avais sourit, innocent.

« Tout va bien. Je suis le roi. »