On dit de moi que je suis • Etonnement gracieux pour un garçon, ce qui n’a finalement rien de très surprenant quand on considère que Jane aura incarné une femme durant les quarante premières années de sa vie ϟ D’un naturel audacieux mais tempéré, sans perdre le contrôle ϟ Jay est un hédoniste invétéré qui saura invoquer son intérêt — dans le sens de curiosité — comme raison première devant toute action ϟ Particulièrement alerte des convenances, des us & coutumes de toute société, il a ce petit côté bourgeois s’encanaillant qui excite autant qu’il exècre ϟ Jane se plait parfois à songer qu’il est encore une femme, ayant toujours considéré le caractère féminin comme supérieur. Cela peut parfois lui donner un air fragile et efféminé ϟ C’est un putain de mondain, qui gagnerait à être plus raisonnable de temps à autre; « Mais que voulez-vous? Le plaisir c’est l’excès! » ϟ Jay a un sens de l’humour un peu décalé, ce qui lui permet de faire de l’esprit dans les situations les plus désespérées ϟ Il n’hésite pas à parler sans détours, et maudit les puristes trop grincheux, comme peut l’être Grimm ϟ Fondamentalement, il inspire deux types de réactions; un intérêt tout particulier — type invitation à la valse, ou une irrésistible envie de le jeter à l’eau. Dans l’absolu, ces deux réponses lui conviennent parce qu’elles sont toutes deux charnelles. « Et il n’y a rien de plus beau qu’un corps mouillé, non? » ϟ Jane sait être sérieux et de bon conseils quand le moment l’exige ϟ Sa vie ressemble à un vaudeville bien ficelé, mais quoi de plus naturel pour un écrivain de renom?  


Mais au premier abord je suis • La première chose que l’on remarque à son sujet est que Jay est indéniablement quelqu’un de branché. Bec et ongles, tout chez lui transpire un style bien ancré sans son temps et sans défaut d’audace. Sans doute TROP branché d’ailleurs pour être purement masculin. En effet, il manque quelque peu de virilité, et même si les quatre années passées à Pandore lui ont offert le temps de s’habituer à son nouveau corps, le jeune homme sombre parfois dans des travers de gringalet. C’est une nature lunatique, changeante, qui peut dérouter à prime abord, mais naturellement charmante. Il est bien sans ses baskets, et cela se ressent. Jay possède ce petit grain de malice délicieux qui invite à le connaître d’avantage, et qui termine de persuader les plus énervés qu’il leur faut lui apprendre la vie au détour d’une ruelle sombre.

Aux alentours d’un mètre soixante-quinze pour un peu plus de cinquante kilos, il n’est ni imposant par sa taille, ni intimidant par son allure, mais dégage l’assurance des grandes familles du siècle ancien. Dans sa jeunesse, tout aura été fait pour le blinder d’amour propre et il n’aura jamais été faite autre entrave à ses envies que ses propres limites. La vie est un jeu qui vaut la peine d’être vécue, et sans manquer de sérieux, il est prêt à se retrousser les manches pour gagner la partie. D’une point de vue purement physique, il possède un corps frêle mais dessiné, au teint diaphane et pratiquement dénué de poils. Son visage revêt des traits doux, qui se voient complimentés par deux yeux ENORMES aux pupilles claires. Ses cheveux tombent en mèches savamment coiffées et sont de la même exacte couleur que celle de ses yeux.

Jane porte habituellement des vêtements confortables, sans être trop décontractés. Il est passé maître dans l’art de la demi-teinte pas-trop-habillée-sans-être-trop-simple-non-plus et doit reconnaître que cette époque lui convient au moins sur ce point. Le jeune homme s’amuse d’ailleurs très souvent à critiquer Dickens à ce sujet, et tente de faire souffler un vent de jeunesse dans la garde robe de l’auteur. Pas tant sur les coloris — étant lui même adepte de sobriété en matière de tons — mais d’avantage dans les choix de coupe et le surplus de couches vestimentaires; « Tu finiras probablement nu ce soir, alors pourquoi t’ennuyer à porter autant de vêtements? » Lors de leurs virées nocturnes, ce dernier est souvent vêtu de façon bien trop guindée pour les types de soirées qu’ils affectionnent. Jane admets néanmoins volontiers que son côté trop élégant l’aurait sans aucun doute fait craquer dans son ancienne vie. Cela étant dit, s’ils ont souvent partagé le même lit, ils n’ont jamais vraiment couché ensemble.

Dernier point, si côté balcon Jay semble certes jovial mais bien élevé et dans la demi-mesure; côté cour, il fait dans le sordide et aime les jeux de haute voltige fortement épicés.

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