On dit de moi que je suis • investi ϟ mystérieux ϟ sérieux ϟ perfide ϟ calme ϟ distant ϟ patient ϟ franc ϟ intelligent ϟ froid ϟ calculateur  


Mais au premier abord je suis • Jack est un jeune homme charmant, il possède un charisme vénéneux et détient une très grande élégance. On dit que quiconque pourrait tomber sous son charme sans aucun problème. Il a l'art de savoir parler - il ne parle jamais pour ne rien dire - et sait parfaitement rembarrer ceux qui semblent être une rivalité. Sous son apparence de tombeur de ces dames (ou de ces messieurs), il semble cacher quelque chose de mystérieux ou bien de dangereux.

Jack est grand et élancé, il mesure 1,83 mètres. Malgré son apparence fine, il cache une légère musculature. Sont teint pâle ne laisse pas transparaître cette idée de maladie ni le teint d'un cadavre, elle est simplement dépourvue de rose. Son nez est légèrement retroussé. Ses lèvres fines et bien dessinées esquissent souvent un sourire aussi bien poli et amical que cruel et narquois. Ses yeux malicieux ne présagent rien de bon, en tout cas, il sait se faire comprendre d'un simple regard qui peut glacer le sang. Ses cheveux noirs portés mi-long résultent d'une coiffure soignée d'où de multiples dégradés, dont quelques mèches fines et soyeuses viennent presque recouvrir ses yeux.

Proche d'un port, les eaux s'agitent doucement. La nuit est tombée et les hommes se sont réfugiés pour prendre un peu de repos avant de rentrer chez eux, dans une taverne. Là, deux hommes discutent de leur journée de dur labeur. Ils se connaissent depuis de nombreuses années, ils ont même été à l'école ensemble. Soudain, un grand vent se lève et la brume de la nuit fait apparaître un brouillard épais. La lumière du lieu se met curieusement à clignoter. Tous, lèvent les yeux au plafond, intrigués. Le vent soufflant agite un peu trop brusquement les lignes électriques et dérange la bonne circulation du courant. Peu à peu, chaque personne se trouvant dans la taverne, retourne à son occupation. Une grimace marque le visage du plus vieux des deux hommes.

– Quelque chose ne va pas, Pete ? demande le plus jeune. Le silence se fit mordant. Il crut pendant quelques longues secondes que celui qui se trouve en face de lui ne se sente bien. Pete ? insiste-t-il. L'autre, réagit, troublé.

– Oh, excuse-moi, c'est juste... Cette histoire...
– Quelle histoire ?
– Tu sais, ce qu'on raconte depuis des siècles... Tu sais... hésite-t-il. Jack.
– Jack ?
– Le dernier maréchal-ferrant de cette ville.
– Jack the Smith ?
– Ne prononce jamais son nom ! crie le plus vieux.
– Je suis désolé... Je... Je ne connais pas cette histoire.

Le plus âgé lâche un soupire las, comme désespéré. L'homme se saisit de son verre et but quelques gorgées, puis, il prit une grande respiration et conta :

“ Avant de devenir Jack O'Lantern, cet homme se nommait Jack the Smith. C'était un homme effrayant et méchant qui avait trop le goût du jeu au point de s'endetter jusqu'aux os. Tous les soirs, il venait à la taverne pour jouer et boire jusqu'à l'aube. Il était bien connu, cet ivrogne quittait souvent les lieux en titubant dans un piteux état. Il n'avait même plus l'argent nécessaire pour payer ses consommations et ses crises durant une partie de carte pouvait vite se terminer en bagarre.

Un soir, Jack fit comme d'habitude, il se rendit à la taverne et but jusqu'à plus soif et joua jusqu'à dépenser ce qu'il avait si durement gagné, grâce à sa journée de travail dans la journée. Cependant, ce fut ce soir-là, qu'il le rencontra pour la première fois.

Ivre, il bouscula un grand bonhomme, un peu bizarre. Cet homme n'était personne d'autre que le Diable en personne. Jack ne retenu pas sa langue :

– Hey, grande dinde, tu peux pas regarder où tu vas, crétin !

L'homme, vêtu d'un grand manteau se retourna et dit d'un ton calme :

– Je te cherchais, Jack. Sa voix était grave. J'entends parler de toi depuis si longtemps... Jack, reprit-il plus sérieusement, tu as été cruel tout au long de ta vie. Suis-moi, que je te condamne aux Enfers pour l'éternité.

Jack fut tout d'abord étonné, mais reprit vite ses esprits en passant que cela n'était qu'une blague. Il se mit à rire et malgré l'alcool, il ne se démonta et accepta :

– D'accord, je te suis... Mais avant de m'emmener, offre-moi un dernier verre.

Le grand homme ne vit pas d'inconvénient et accéda à sa demande. Tous les deux s'approchèrent du comptoir, Jack commanda une bière que l'aubergiste lui servi. Seulement, Jack se fit mine qu'il ne lui restait pas de pièce dans sa poche pour payer sa consommation. Il en fit part au Diable qui décida de lui offrir sa boisson et se transforma en pièce de six pence, mais au lieu de régler sa note, Jack attrapa la pièce et la fourra dans sa poche, là où se trouvait une petite croix en argent. Le contact de la croix empêcha le Diable de reprendre sa forme initiale et Jack, lui proposa de le libérer si celui-ci le laissait tranquille pendant dix ans. La Diable, furieux, ne put qu'accepter et retourna en Enfer.

Les jours passèrent, puis les années.

Dix ans plus tard, Jack rencontra une nouvelle fois le Diable sur une route de campagne. Il savait qu'il revenait pour l'emporter aux Enfers, alors Jack, réfléchissant à tout allure, accepta de le suivre, mais en échange, il demanda au grand homme :

– Je vais venir, mais d'abord, pourrais-tu cueillir une pomme de cet arbre pour moi ?

Le Diable, pas très Malin, accepta et grimpa sur les épaules de Jack, puis s'accrocha aux branches du pommier, mais Jack, rusé, sorti son couteau de sa poche et sculpta une croix sur le tronc de l'arbre, piégeant une nouvelle fois le Diable.

– Libère-moi ! hurla-t-il.

– À condition que tu me laisses tranquille à jamais.

Le Diable accepta...

Quelques années plus tard, Jack mourut et se retrouva aux portes du Paradis, mais Saint-Pierre lui en refusa l'accès du fait de son ancienne vie dissolue. Jack se rendit alors devant les portes de l'Enfer et demanda au Diable de le laisser entrer. Le Diable esquissa un sourire et lui répondit :

– Je ne te ferais pas entrer... Rappelles-toi la promesse que je t'aie faite.

Désespéré, Jack ne sait où aller et demanda au grand homme ce qu'il pouvait bien faire désormais.

– Retourne d'où tu viens... dit-il en esquissant un sourire mauvais.

Jack ne put se résoudre à faire demi-tour, cependant, le chemin est sombre et le grand vent soufflait jusqu'à en arracher les herbes. Jack demanda au Diable un peu d'aide, qui accepta et lui offrit des braises issues de l'Enfer qu'il mit dans un navet pour faire office de torche.

Depuis ce jour, Jack erre comme une âme en peine entre le monde des morts et le monde des vivants. ”

– C'est... terrible. dit le plus jeune en tournant la tête vers une fenêtre menant sa vue vers l'extérieur de la taverne.

Au loin, une lumière éclaire un point invisible dans le brouillard. Elle semble suivre un chemin, mais on y décèle aucune silhouette. Il n'y a personne dehors... Un clignement de ses yeux et la lumière disparue.

– C'est lui. C'est Jack O'Lantern.