On dit de moi que je suis • Silencieuxϟ Intimidantϟ Réalisteϟ Sauvage ϟ Pragmatiqueϟ Franc ϟ Calculateurϟ Loyaleϟ Désinteresséϟ Confiant ϟ

Tu ne caches pas ta nature, tu étais un loup, un être sauvage, domestiqué par les circonstances. Tu es fier de ce que tu es, de ce que tu as été. Tu ne caches pas tes sentiments, tu ne comprends toujours pas les hommes, leur faux semblant, leurs mensonges. Tu sais user de la violence, user de ton corps pour t’imposer, pour faire ta loi, ton travail et faire en sorte que les autres te laissent tranquille. Tu n’hésites pas non plus à user de tous moyens à ta portée pour arriver à tes fins. Tu sais être fourbe et deviser des stratégies, des plans, des tactiques pour ne pas te retrouver piéger.


Mais au premier abord je suis • Avant, tu étais plus proche du sol, avec quatre pattes, une queue, des oreilles, des crocs et des griffes. Avant tu avais une fourrure blanche et grise, comme tout les loups du grand nord.  Maintenant, maintenant tu es bipède, tu es grand, tu as une peau sans poil, brunie par le soleil, les éléments, la vie.

Ton apparence extérieure est signe de ta nature, tu es sauvage, et ton corps  grand, large et musclé certifie ta puissance. Les cicatrices qui marquent ta peau, ton visage sont aussi la preuve de ta vie rude, de ta volonté pour survivre, pour ne jamais plus être prisonnier

La seule chose notable sur ton corps est peut être le tatouage que tu as sur les épaules, tombant sur tes omoplates. Symbole de ce que tu as perdu, symbole de cette nouvelle vie, symbole de tout ce que tu as et tout ce que tu es. C’est un tatouage tribale sans vraiment de sens pour les autres, mais pour toi.. C’est la marque de ta vie, à défaut des traces de harnais, à défaut des traces de cette vie de bonheur que tu as eu avec Scott Weedon.

Tes dents ne sont plus aussi acérées, mais elles restent menaçante, elles sont pointue, et brille férocement, en accord avec tes yeux jaunes, luisant d’intelligence, de férocité. Ce sont les résidus de cette vie créé dans le grand nord, cette vie injuste. Tes cheveux noirs sont coupés court, tu ne souhaites pas voir cette coloration qui n’est pas la tienne, toi qui a toujours eu l’habitude de cette fourrure grise. Ton visage est carré, ta bouche est parfois tordu dans une expression féroce, mais le plus souvent, ton visage affiche ouvertement à quel point tout t’emmerdes dans ce monde, à quel point tu n’as que faire des actions de ces hommes, de leur mots inutiles, faux, et de leur tentatives pour se sauver. Tu as un travail à faire, tu le feras, et  ton apparence n’est qu’une aide pour ce travail.

Tu es né dans un monde dangereux, un monde sauvage, où la seule loi que tu as connu était celle de la nature, celle du plus fort, celle de la survie. Tu as suivis les hommes. Tu es devenue l’une de ces bêtes utiles à leur déplacement. Tu as survécue, tu t’es battu, par nécessité, puis par habitude, tu t’es imposé en tant qu’être féroce et redoutable. Puis tu as été vendu.

L’homme blanc est un être que tu as haïs, que tu ne souhaitais que tuer, car dans le monde de ces hommes, il n’y a plus de lois, plus de règles, et tu ne comprends pas. La règle n’est plus « mangé ou être mangé » mais « tué ou être tué » la violence sans but prévalant sur tout ce que tu as connus. La haine t’a envahi. De loup sauvage, de chien de traineau, tu es devenu bête de foire, monstre en cage, et loup dénué de toutes choses autre que la haine.

Tes instincts se sont embrouillés, tu as perdu ton être dans ce monde d’humain que tu ne comprenais pas, dans ce monde que tu considérais comme illogique, où régnaient les hommes blanc, où régnaient des êtres que tu ne pouvais pas échapper.

Jusqu’au jour où tu as découvert l’amour. Une notion que tu considères maintenant comme bien trop cliché pour toi, mais pourtant. Un homme t’a emporté, et avec lui, tu as découverte l’amour, le bien être d’appartenir à quelqu’un qui ne souhaite pas ta douleur. Weedon Scott, le nom de cet homme qui t’a sauvé la vie, qui t’a sauvé de cette folie, et qui t’a fait découvrir avec douceur avec patience la joie d’une vie paisible. Tu n’as pas retrouvé la liberté dont tu rêvais, mais tu es satisfait, tu as trouvé la loyauté qui existait au fond de ton cœur, le bonheur que tu ne pensais jamais pouvoir atteindre. Des lois qui faisaient sens t’avaient été inculquées, des lois qui n’allaient pas à l’encontre de tes instincts, et tu as vécu dans ce monde qui n’était plus le grand nord, dans un lieu civilisé, dans un endroit où nombre d’objet, de coutumes, de lieux t’étais étrange.

Tu étais Loup, domestiqué, loyal, aimant.

Tu t’es éteint dans une maison que tu aimais, et qui t’aimais en retour.

Et tu as rouvert les yeux dans un monde étrange, Pandore. Tu étais vivant, tu l’es toujours. Tu es homme. Tu es une création.

Et tu hais cette notion. Quelqu’un t’as créé, quelqu’un a fait en sorte que tu vives cette vie douloureuse, pénible. Quelqu’un a fait en sorte que tu sois conscient de cette vie, que tu puisses articuler des pensées autour de cette vie. Et tu as perdu cette famille que tu aimais, cet homme qui t’avais sauvé, qui t’avais fait découvert la douceur de la vie. Tu as tout perdu, et tu abhorre l’idée que tu n’as été que l’objet d’un homme, d’un inconnu, un être qu’il a créé sans jamais y réfléchir, sans jamais imaginé que tu sois maintenant forcé de vivre à nouveau, de survivre.

Tu es maintenant dans ce monde, Pandore, que tu n’as pas choisis, que tu n’aimes pas, où tes instincts te font défaut, où les règles ne te sont pas innées. Ce monde où il n’est plus question de tué ou être tué, où la survie dépend de choses que tu as du découvrir douloureusement. Tu es un homme, tu n’as plus de crocs, plus de fourrure, plus de griffe, tu es un bipède, un être sur deux pattes, sans équilibre, un être maladroit, un être qui doit se mêler aux autres bipèdes. Tu trouves cela étrange, dégradant presque. Il t’a fallut du temps pour prendre le contrôle de ce corps qui t’étais étranger.

Mais tu as pris le contrôle, tu as survécue, dans les bas-fonds, dans les rues, travaillant pour les autres, avec cette notion presque instinctive de protéger. Tu as remplacé tes crocs et tes griffes par un katana. Et tu es devenu garde du corps, videur, tu protèges selon la demande, tu travails pour des hommes que tu considères parfois comme déplorable, insupportable. Mais en même temps, tu as perdu Scott Weedon, tu es perdu le seul être que tu respectais, la seule personne que tu considérais comme digne de ta loyauté, digne de ton amitié, digne de ton amour.

Tu as découvert à la place le besoin charnel des hommes, le besoin de violence, le besoin de contacte entre ces êtres que tu estimais t’être supérieur, non pas en bien, ni en mal, mais par simple fait d’observation. Tu es maintenant comme eux, tu as compris que cette supériorité perçue était fausse, qu’ils n’étaient parfois pas meilleurs que des bêtes sauvages.

Et de Loup, tu es devenu homme, et tu as survécu, tu vis dans un monde en tant que créature issu de l’imagination d’un homme, seul, sans Weedon Scott.