On dit de moi que je suis • Logique ϟ Intelligent ϟ Vif d’esprit ϟ Sans pudeur ϟ Minutieux ϟ Fier ϟ Je possède une volonté de fer ϟ Déterminé ϟ Indépendant  ϟ Protecteur ϟ Possessif  ϟ Sensible ϟ Habile au déguisement ϟ Dominant ϟ  Direct et franc ϟ Poli et éduqué ϟ Préventif ϟ Provocateur ϟ Vantard ϟ Joueur ϟ Sentimental ϟ


Mais au premier abord je suis •  Commençons par les nombres. Ces choses-là sont claires et ne peuvent être réfutées contrairement au reste de la description qui peut être interprété différemment par chacun. Je mesure 1 mètres et 82 centimètres accompagné d’une masse de 70 kilos. Mon corps est ainsi assez fin et élancé. Mes muscles ne sont pas très saillants ni très dessinés et aussi peu en soit la quantité, ils sont tout de même présents. On peut les deviner sous les formes de mon corps et les sentir lorsque vous passez votre main sur ma peau. Je ne suis donc pas non plus au point de tenir seulement sur mes os. Je ne gagnerai pas le concours de l’année mais si je vous attrapai, vous auriez quelques difficultés pour m’échapper.
Passons ensuite à des détails un peu plus précis et subjectif. Mes cheveux sont fins et sombres comme un noir de jais. La plupart du temps, ils sont mi- longs et séparés par une raie au centre de mon crâne. Tandis que les cheveux au niveau de ma nuque sont rejoints et attachés. Ces derniers étant plus longs réussissant à atteindre le bas de mon dos lorsque je les laisse libre. Mes yeux d’une couleur incertaine ont des teintes rougeâtres s’approchant du vermillon. Ce qui crée un contraste assez important entre des yeux rubis, des cheveux ténébreux et une peau blanche approximativement pâle. Et il m’arrive même de conserver certaines habitudes de mon ancien sexe. Ainsi on peut parfois me voir avec des ongles totalement noirs et même du rouge sur mes lèvres dans les mêmes teintes que celle de mes iris.
Si je devais ensuite rapidement décrire mes habitudes vestimentaires, je ne le pourrais. C’est une habitude que j’ai gardé d’avoir une grande variété vestimentaire. Le seul accessoire qui revient usuellement est un collier  composé de 3 perles blanches. Le reste étant très variable. Mais je dois vous prévenir que j’ai conscience de ma beauté. Et je n’ai aucune honte à me poser nu devant vous, pourquoi devrais-je l’être ?  

Bon, il est temps de résumer ma vie. Pour vous, en réalité il serait assez simple de la découvrir. En effet, Sir Arthur Conan Doyle l’a déjà fait. Mais bon, Allons-y comme dirait un certain personnage en Basket.
1858, année où je suis venu au monde. Dans le petit état du New-Jersey. J’y passerai d’ailleurs la totalité de mon enfance. Je n’ai pas grand-chose à dire sur celle-ci. Elle était d’une banalité presque exaspérante. J’y ai reçu une bonne éducation digne des plus grands londoniens. C’est durant cette période que j’ai reçu des cours de chants qui m’auront servi pendant ma carrière mais nous allons y venir. Enfin, je restai aux Amériques jusqu’à mes 21 ans. Âge, où je perdis mes deux parents dans un accident tragique.
Mais sur ce triste évènement, ma vie commença enfin à devenir intéressante. Libérée de leur contrainte, je pus partir pour l’Europe. J’avais hérité d’une fortune assez importante ce qui me permit d’avoir un logement et une vie confortable. Mon périple commença par Paris où je perfectionnai mon chant. Après 1096 jours de vie parisienne, un italien en voyage me remarqua et m’invita à poursuivre ma carrière avec lui à Milan. Je devins ainsi Contralto à La Scala. Cet homme fut le bond décisif de ma carrière. Ma réputation dépassait les frontières et je réussis même à chanter à l’opéra de Varsovie.  Ce fut un honneur et un véritable triomphe. Après quelques mois, je gagnai assez pour m’installer dans une villa confortable de Londres. J’y continuais de chanter sur différentes scènes mais rien de comparable à ce que j’avais vécu à Varsovie ou à Milan. C’était surtout pour mon plaisir personnel.
Durant mon séjour à Varsovie, j’avais d’ailleurs fait la rencontre de Von Ormstein. Une histoire d’amour bref et intense mais qui m’amena à un des évènements les plus excitants de ma vie. En effet, je possédais quelques lettres que nous avions échangées après son départ mais surtout une photo de nous ensemble après une nuit bien agitée. Mais peu de temps, j’appris ses noces. Je me sentais trahie d’une certaine manière, blessée je décidai donc de le menacer, enfin plutôt l’avertir que j’allais envoyer cette photo à sa  « futur femme ».
Alors que je faisais la rencontre de Godfrey Norton, mon ancien amant rendait visite à Sherlock Holmes. Il avait essayé plusieurs fois de me voler la photo mais toutes ses tentatives s’étaient soldées par un échec. Par désespoir, il demandait les services du meilleur détective de Londres.  Grâce à un stratagème ingénieux, il réussit même me faire révéler l’endroit où je cachais cette photo. Cette erreur aurait presque pu m’être fatale. Mais il m’avait aussi sous-estimé. Peut-être une personne ordinaire n’aurait rien remarqué mais après réflexion, je me suis aperçue de ma faute et de mon manque de prudence. Je compris et je le suivis car on m’avait averti de sa réputation. Mes doutes étaient confirmés, mon ennemi était Sherlock Holmes. En accord, avec mon mari, je n’avais plus d’autres choix que la fuite. J’avais réussi à déjouer son premier plan de justesse car il m’avait sous-estimé en voulant que le comte lui-même s’empare de la photo. Sa vantardise et sa fierté l’ont perdu. Je retournais ainsi avec mon mari et la photo en question dans mon état d’origine où j’eus une belle vie. Mais je n’ai jamais oublié l’affaire où j’ai battu Sherlock Holmes. Bien que heureuse, je lui assurai ainsi qu'au comte que je n'utiliserai pas cette photo. Je la gardai simplement pour avoir un moyen de pression au cas où il souhaiterai commanditer du mal contre ma famille. Après deux petites filles et une vie calme, je pensais enfin me reposer éternellement. Mais il en fut autrement, j’arrivais ainsi à Pandore. Le changement de sexe ne me perturba pas tellement, le déguisement avait fait partie de ma vie et enfin être un homme m’apportait de nombreuses libertés que je n’avais pas en tant que femme. Les technologies, je les trouvais aussi fascinantes. La vie est ainsi tellement plus simple. J’ai eu une belle vie, j’ai donc décidé d’utiliser celle –ci pour m’amuser un peu. J’ai d’ailleurs récupéré mon véritable nom, Irène Adler. Peut-être que ce Sherlock Holmes me trouvera. J’ai été très flattée lorsque j’ai lu notre ouvrage ayant accès à ses pensées sur ma personne par l’intermédiaire de son ami Watson. Je lui ai entre autres rendu un petit hommage. Mon nom professionnel à présent est  « The Woman ».