On dit de moi que je suis • Têtu ϟ Vertueux ϟ Obstiné ϟ Violent ϟ Franc ϟ Curieux ϟ Pervers ϟ Envahissant ϟ Bavard ϟ Susceptible ϟ Fêtard ϟ Indépendant ϟ Serviable ϟ Sociable ϟ Sûr de lui ϟ Hypocrite (envers lui-même) ϟ Voyeur.

N'aime pas les contacts physiques à cause de son passé de vestale où cela était considéré comme impurs ϟ Il lui restait 8 ans de service en tant que vestale à sa mort et il compte bien respecter ses voeux ( soit encore 6 ans) ϟ N'hésite pas à se montrer violent avec les emmerdeurs ϟ Faute d'avoir une vie sexuelle, il adore connaître celle des autres dans les moindres détails ϟ Adepte du voyeurisme ϟ Trouve son corps d'homme trop voyant et peu raffiné, mais c'est habitué à celui-ci ϟ N'est plus aussi prude qu'avant ϟ Parle beaucoup et se tape souvent l'incruste chez ses potes ϟ Il croit toujours en ses dieux ϟ Rêve de rencontrer Vesta ϟ Ne supporte pas la solitude - Adore les ragots.  


   Mais au premier abord je suis • Tu te rappelles encore de ton reflet dans le miroir. Celui d'une jeune femme aux traits fins et harmonieux, un visage d'or encadré par une cascade d'ondulation blonde. Tu étais belle, tu étais élégance. Autrefois. Tes paupières s'ouvrent doucement et tu observes ton reflet. Tes boucles dorées ont laissé place à une chevelure d'un rouge vif trop voyant retombant jusqu'à tes omoplates, un côté rasé en de petites bandes régulières brunes. Tu n'aimes pas vraiment cette coupe, pourtant tu ne changes pas. Tes traits fins se sont épaissis, on prit du caractère. Tu n'as plus rien de féminin et délicat. Une mâchoire puissante et musculeuse, des sourcils fournis savamment épilés pour un aspect plus harmonieux et des lèvres charnues. Tes cils sont toujours aussi longs, mais encadrent maintenant des yeux en amandes d'un vert clair qui détonne avec tes cheveux. Ton teint est halé l'été, mais perd rapidement ses couleurs. Tes lèvres se pincent alors que tu observes tes oreilles dans lesquels s'enfilent une épaisse boucle d'oreille en bois. Ils appellent ça des écarteurs apparemment. Tu n'es pas vraiment fan, mais c'est toujours mieux que d'avoir un trou béant dans chaque oreille. Alors, tu continues d'en mettre en variant les styles. Tu te recoiffes d'un coup de peigne rapide, tes cheveux sont raides et prennent facilement la forme que tu le souhaites. Pas de décorations aujourd'hui, il t'arrive fréquemment de te faire une couette agrémentée de quelques plumes. Tu regardes une dernière fois ton reflet dans le miroir. Un visage ovale et masculin.

Tu te lèves à la recherche de quelques vêtements. Tu fais maintenant un mètre quatre-vingt-sept pour pratiquement autant de kilo. Ta silhouette fluette et élancée, c'est épaissi. Tu as un corps musculeux, aux abdos saillants et développés. Tu as eu du mal à t'y habituer. Mais maintenant, tu te mouves comme n'importe quel homme lambda. Sans chichis et sans manières. Ton style vestimentaire se résume à de nombreux jeans et tee-shirts, toujours accordé avec goûts. On peut aussi trouver quelques tuniques un peu particulière, pas vraiment masculine, proches de ce que tu portais dans ta vie antérieure. Ces tenues-là, tu les gardes pour rester à la maison. Un tatouage tribal recouvre une partie de ton épaule gauche jusqu'à ton pectoral.

« Afin de pratiquer les rites sacrés que la règle prescrit à une Vestale de célébrer, dans l'intérêt du peuple romain et des Quirites, en tant que candidate choisie selon la plus pure des lois, c'est toi qu'à ce titre je prends, Amata, comme prêtresse Vestale. »

Quelques mots. Des paroles immuables scellant une ultime promesse, une union divine. Tu n'avais que 5 ans à cette époque-là. Petite fille innocente, inconsciente de ce qu'il se passait réellement. Après une cérémonie menée par un vieux Pontife, tu avais hérité du titre de Vestale jurant ainsi fidélité à la Déesse Vesta, de surveiller le feu de celle-ci, de respecter la terre et l'eau et surtout de faire preuve de chasteté. Les premières années consistaient en un apprentissage minutieux auxquels tu t'étais adonnée avec une passion débordante. Tu étais assidue et candide. Comme toutes les autres. Bien qu'émancipée, tu avais conservé des relations cordiales avec tes parents et c'était avec la plus grande joie qu'à l'âge de 8 ans, tu avais accueilli la naissance de ton petit frère. Et bien que, vous n'étiez pas souvent réunis vos relations étaient particulièrement bonnes presque fusionnelles.

Ta routine était simple. Étudier, nettoyer le temple de Vesta de fond en comble et surtout surveiller le feu. Tu étais femme parmi les hommes, toi et tes sœurs vestales possédiez des droits que nulle autre ne connaîtrait. Vous étiez intouchables, mais aussi si vulnérables à la fois. Faillir à votre tâche ou devoir, entraînez des punitions auxquelles vous ne souhaitiez même pas penser. Pourtant, avec l'âge et la puberté, les premiers émois. Il était difficile de ne pas succomber à la tentation,. Tu faisais partie de ces jeunes filles un peu trop curieuses qui épiaient les couples et cherchaient à cumuler des informations sur les relations. Tu étais avides de contacts. De connaître ce partage du corps. Pourtant, droite et vertueuse. Tu n'as pas cédé. Jamais tu n'as laissé un homme te toucher. Mais, la curiosité est un vilain défaut. Et tu as failli payé pour cela. On te disait trop intriguée pour ne pas avoir cédé. Et à tes 21 ans, on a osé remettre en cause ta pureté. Tu étais passée d'une des femmes les plus respectées de Rome à une paria. On t'a condamné. A cette époque-là, un voyage pour ramener la pierre sacrée de Cybèle à Rome avait été lancé. Les hommes ne parvenaient pas à remorquer le vase, la consultation des livres de Sibyllins avait mené à la conclusion que seule une femme très chaste n'y parviendrait. Tu as prié, supplié Vesta qu'elle t'honore, lave ton nom de ses impuretés dont on l'avait assailli. La corde du bateau attachée à ta ceinture, tu as tiré et devant le regard ébahi du peuple, tu es parvenu à laver ton nom. Quelques jours après, tu étais aux côtés de ton frère forçant son passage à la Via Sacra qui menait au capitole. On lui refusait les honneurs certainement par ta faute et cela t'était inconcevable.

Tu n'as pas eu une vie trépidante et se furent les deux événements majeurs de ton existence. Tu n'as jamais connu l'amour ou les bras d'un homme. Tu es morte jeune à l'âge de 38 ans d'une maladie autrefois incurable sans avoir eu le temps de terminer ton service.