On dit de lui qu'il est • est aussi inoffensif qu'on pourrait le croire ϟ responsable ϟ souvent impuissant, par son manque de caractère ϟ utilise souvent l'excuse d'être en retard ϟ nerveux ϟ toujours équipé de sa montre à gousset ϟ pressé ϟ ses objets fétiches ont tendances à se faire détruire par autrui ϟ être sensé ϟ peureux ϟ souvent ponctuel  


Mais au premier abord il est •Dès lors qu'il fut arrivé sur Pandore, il perdit certain critère de son ancienne vie de lapin, ses oreilles disparurent, son uniforme n'était plus, sa montre à gousset éparpillée en miette, à même le sol, sa paire de lunette craquelée et maintes choses de plus. Son pelage d'un blanc hivernal semblait s'être évanouir dans les profondeurs de l'oubli, remplacé par une douce peau pâlotte recouvrant l’entièreté de chaque parcelle de peau que son corps composait. Ses prunelles d'un rouge-brun étaient à présent d'un brun-orangé décorées de petits cils.  En parlant de cette couleur rouge, en tant que lapin, à cette époque-là, nous ne pouvions apercevoir ses quotidiens rougissements. Le Lapin Blanc devra recourir donc à de l'effort, afin de faire disparaître ses joues d'un rouge carmin pâlot mais, tout de même omniprésent. Son museau qui lui était efficace n'était plus qu'un nez aquilin qui s'installait au milieu de son visage enfantin. Cette chevelure blanchis par le stress occasionné aux quelques mèches d'une pigmentation d'un léger assombrissement. Il semblait s'être allongé, il se demandait, alors, s'il n'avait pas oser manger l'un de ses aliments qui avaient l’obligeance de faire grandir celui qui osait y goûter. À l’œil des autres, ce White Rabbit n'avait que la grandeur d'un jeune gamin d'à peine onze ou douze ans... en effet, ce lapin à l'apparence de jeune adolescent possédait un corps svelte et amaigris et surtout peu grand. La plupart de ses vêtements sont plutôt larges, quelques-uns qui au contraire moulent parfaitement ce corps humain qu'il dirige, à présent. Toujours équipé de sa montre à gousset, en retard de deux jours, celle-ci fonctionnant de travers, depuis que le lièvre de mars avait osé la détruire, à nouveau. Pour en finir, parlons de ses manies... celle de regarder l'heure sur sa montre, à chaque laps de minutes, celle d'utiliser l'excuse qu'il va être en retard et celle de se gratter l'oreille droite avec ses orteils, en effet... sa manière de lapin ne s'est pas arrêtée, en arrivant à Pandore, au contraire.     

Le temps avançant, le lapin blanc sautillait en gesticulant sa montre à gousset dans les airs, son regard semblait s'engouffrer dans la crainte, qu'y avait-il de si important, était-ce réellement le retard ?

De son passé, il fut l'annonceur de l'arrivée de la Reine de Cœur et celle de ses parties de croquets, ceux des débuts de procès, à l'aide sa trompette. Plongé dans l'amertume du temps, ses yeux cernés et rougies par la peur d'oublier, était-ce une réelle vie qu'il menait ? Là, où le temps semblait disposé à s'arrêter à jamais, pris dans cette même routine, à chaque seconde, à chaque minute, à chaque heure et à chaque jour que composait son ancienne vie de lapin blanc. White Rabbit se souvenait de chaque parcelle de son histoire, chaque peur, chaque peine, chaque joie, chaque obligation, chaque journée, chaque moment pointilleux de son histoire.

Tel où il perdit quasiment sa maisonnette, cette jolie petite maison, berçant dans les flammes que projetaient ce cher Dodo, malgré les protestations du propriétaire. La pitié, dans cet univers des merveilles ? Aucun, d'après ce lapin, au faible caractère. Nul besoin de préciser qu'il avait perdu... la porte de son jardin ! Une section de son mobilier ou bien son joli perchoir à moineaux.

Obnubilé par l'un de ses retards, il ne vit que son heure arrivé, cette heure lancinante qui l'accueillit dans un néant sombre, où les rêves l’accueillirent, en grande joie.

Avez-vous ne serait-ce qu'une seule seconde pensée à devenir une machine qui détenait une seule fonction possible ? White Rabbit s'y rapprochait, grandement, courir de gauche à droite, afin de ne pas arriver en retard, chaque jour, dans un temps déréglé, appelez vous cela une histoire paisible ? Il n'y avait pas la moindre parcelle de charité, dans cette destinée, d'autrefois. Seulement, il semblait donc que le temps en avait décidé autrement, le projetant dans cette boîte de Pandore, où il s'y réveilla, un beau jour de pluie de cordes. La malchance était donc toujours de son côté, constata-il, en cette ' belle journée '. Il s'horrifia en redécouvrant sa montre, où la vitre s'éparpillait au sol, heureusement... le cliquetis des aiguilles n'avait aucunement arrêté. Là, une autre oeuvre de destruction venant des pays des merveilles, justement.

Dans ce corps humain, il n'y avait plus aucune trace de son passé, mis à part quelques accessoires et habitudes. Marcher plutôt que sautiller ? Ça n'avait qu'été un défi pour lui rendre son histoire, un peu plus, misérable. Cette première journée, en ces lieux, il avait d'abord hurlé de panique, rué de gauche à droite pour retrouver sa montre à gousset, avant de la retrouver dans une poche de son vêtement avant que celle-ci ne glisse entre ses doigts maladroits et s'écrase contre la verdure et il n'avait pas bougé, d'où il était. Après cela, au fur du temps, il avait réussi à s'associer avec certain personnage de ce monde étrange, ainsi que de se trouver un nouveau travail. Reprenait-il donc son récit de White Rabbit en main ? À l'entendre marmonner de panique qu'il allait être en retard, tout en essayant de sautiller sur place, en se rendant à ce nouveau travail... il semblait donc qu'il avait du fil à retorde, avec cette manie puérile qui le hantait, depuis sa création dans le récit d'Alice aux pays des merveilles.