On dit de moi que je suis • fragile, faible psychologiquement ϟ facilement manipulable ϟ perdu, déboussolé ϟ profondément démoralisé, il se dévalorise, se dégnigre ϟ paradoxalement, il a fort caractère ϟ buté ϟ conserve un tant soit peu de fierté ϟ il se soumet aisément ϟ tendances masochistes ϟ il est de mauvaise foi ϟ colères violentes, passions furieuses ϟ impulsif ϟ  curieux ϟ  perspicace ϟ  tolérant ϟ  le plus souvent froid, dur aux premiers abords ϟ méfiant ϟ  craintif ϟ  adorable ϟ  mignon ϟ  chaste ϟ  rompt du mieux qu'il peut avec la sexualité ϟ  attentionné ϟ torturé ϟ hargneux ϟ audacieux ϟ farouche ϟ sensuel ϟ pacifiste ϟ éviter de juger ou préjuger ϟ refuse toute forme de vengeance ϟ rancunier ϟ discret, parfois ϟ inventif ϟ  sensible ϟ émotif ϟ il se complaît dans son malheur ϟ  aime se victimiser ϟ fiévreux ϟ délirant ϟ il fait parfois des choses qu'il ne se rappelle pas, notamment la nuit ϟ crédule ϟ il ne semble accepter sa présence à Pandore que comme une forme de pénitence


Mais au premier abord je suis • Aphrodite est un homme. En soit, c'est déjà quelque chose, elle, ou plutôt lui, qui n'avait l'impression de n'exister que par sa nature divine et son sexe. Ainsi, le psyché de petit d'homme se reflète quasi parfaitement dans son physique, à un tel point que s'en est troublant. Ainsi est-il fin, frêle et dispose-t-il d'une faible musculature, tout juste de quoi dessiner un peu son corps chétif, parsemé de traces, coups et autres griffures. Venus, en toute logique, possède quelques grains de beauté disséminés sur tout son corps. Notamment un sur le haut de la fesse gauche. Pour en venir à des considérations plus nobles, il faut préciser qu'il a de beaux cheveux bruns, relativement courts et que ses yeux, à peu de chose près, jouent dans les mêmes nuances. Le visage de notre homme est doux et étrangement bien proportionné, un parallélisme inhumain règne en maître à ce niveau-là. On peut dire sans trop se tromper que nous avons ici une beauté brûlante à l'aspect des plus froid. En tant qu'ancienne déesse de l'amour, il a conserver un charme naturel, envoûtant, une odeur exquise, des courbes délicates et des angles saillants. Tout ceci sur un si petit corps... Du moins s'approche-t-il d'une taille moyenne. Il a, dans une moindre mesure, des jambes interminables vis-à-vis de sa taille globale. Pour le reste, tout entre dans une certaine norme, les bras tout particulièrement. Cependant, les mains elles sont douces et leurs doigts fins et graciles. Cette beauté loin d'être fatale, au teint blafard, corps d'albâtre est torturé en de nombreux point. Ce véritable corps de nymphe est meurtrit au niveau des poignet et des chevilles, comme par des liens. Des griffures se remarquent au niveau des riens et une longue coupure suit la perpendiculaire aux côtes flottantes droite. Contusions, hématomes s'étales aléatoirement sur tout son corps. Pas très étonnant pour quelqu'un, qui, malgré une grande intolérance aux coups, n'en ressent pas la moindre douleur, ou tout du moins, n'en tire qu'une forme de plaisir malsain.

Je suis Aphrodite. L'un des douze dieux primordiaux de l'Olympe. Je suis l'incarnation de l'Amour, de la Sexualité, de la Procréation. Je me pensais éternelle, à jamais gravée au plafond du ciel. Malheureusement, je m'en suis décrochée, étoile filante. Ils ont tous cessés de croire en moi. Ce fut ma fin. Plus de culte, plus de croyance, plus d'espoir. Je me suis éteinte face au christianisme, moi et tout mes frères et sœurs. Je pensais bien ne plus jamais être, ne plus jamais exister. Enfer. On me trouva un nouveau corps, une nouvelle apparence.

Je me suis réincarnée. Dans un corps d'homme. Un mortel. Au départ, je ne comprenais pas. Je suis passé par des phases très compliqués. À présent, tout est beaucoup plus clair. Cette nouvelle existence, ce nouveau départ n'est qu'une illusion. Une entité veux me faire payer tout ce que j'ai pu faire de mal ou de mauvais. Contrains à vivre ici, je fais ma pénitence, mon purgatoire. J'ai pourtant déjà tout confessé, tout révélé, tout avoué. Mais ils ne doivent pas en avoir assez. Je suis condamné. Seule la présence de mes anciens comparses peut me rassurer. Je me suis donc rapproché d'Artémis.

Je me suis soumis à cette volonté transcendantale et tente de corriger mes erreurs passées. J'ai rompu avec toute forme de sexualité, je demeure chaste. Il est vrai que certains choses, étranges, surviennent... Des coups, des griffures, des coupures sur mon corps. Je ne sais pas d'où elles proviennent. J'en ai bien parlé à Artémis mais elle n'en a pas. Sans doute fut-elle suffisamment sage durant son existence précédente pour ne pas avoir à subir ce genre de sévices. Souvent c'est au matin que je m'en rends compte. J'ai bien failli devenir fou.

J'ai beaucoup de mal à m'adapter aux nouvelles technologies. L'électricité était déjà une grande avancée, l'invention de l’ordinateur ou du portable c'est un peu trop pour moi. Je me contente d'une machine à écrire, ce qui est assez sophistiquée pour moi. Je sens bien que quelque chose cloche. À chaque fois que je me sens me corrompre, je me sens brûler de l'intérieur, me consumer, devenir cendre et boyaux. Lorsque cela arrive, le lendemain les stigmates apparaissent et mes instincts, mes impulsions disparaissent. Je vous assure, ce n'est pas une vie !