On dit de moi que je suis • Fier et impérieux, le visage d’Artemis arbore rarement une moue autre que dédaigneuse et un sourire pincé ϟ Il est féroce avec ses ennemis, et loyal avec ses alliés ϟ Sculptural ϟ Digne ϟ Juste, notamment à l’égard de la (ex-)gente féminine de Pandore qui se retrouve malgré elle coincée dans un corps masculin ϟ Boit son vin blanc très sec. C’est un chef d’excellence, qui associe terre et mer avec goût et élégance ϟ Chaste, sans doute ϟ Amoureusement attaché à son frère jumeau, il espère encore pouvoir faire de lui quelqu’un de responsable ϟ Attitude tsundere caractéristique ϟ Aigre ϟ Particulièrement maladroit avec les nouvelles technologies, voir même hanté par la guigne. Mais ne mentionnez pas ce sujet ϟ Sévère — demande à son frère de s'adresser envers lui au féminin, vestige de leur vie passée, et se scandalise en cas de refus ϟ Trop fin pour être véritablement viril  


Mais au premier abord je suis • D’un naturel sculptural et longiligne, Artemis revêt les qualités de ce qu’on appelle très vulgairement une « beauté froide ». Aux antipodes de son éphèbe de jumeau, le jeune homme semble briller d’une lumière sans chaleur. Son corps est finement ciselé, sans courbe, sans poil. Cette allure glaciale est rehaussée par une attitude flegmatique. Il se déplace et agit avec de grands gestes calmes, éthérés et semble flotter quelques centimètres au dessus du sol. Il ne porte que des vêtements prêts du corps, aux tons neutres. Idéalement, un jersey noir de jais, un jean et des baskets blanches. Pas ou peu d'accessoires si ce n'est une montre à bracelet en cuir tanné. Autre détail, Artemis possède une voix grave et assez virile, ce qui peut détoner avec son apparence plutôt féminine. Artemis arbore de longs cheveux bruns, coupés dans le bas du dos, qu’il attache en queue de cheval au moyen d’un ruban noir, tout en laissant le soin de garder deux mèches s’enrouler autour de son visage. Ses traits sont fins, et son teint diaphane. Au sommet d’un nez grec d’une droiture quasi-parfaite — déité exige, vestige de son ascendance hellène — s’ouvre un regard sombre aux pupilles givrées. Ses lèvres ne se séparent jamais d’un sourire pincé à demi-mot, sauf quand il s’agit de sermonner son frère, peut être.

Curieux cas que celui des jumeaux. Les divinités ne différent pas des mortels sur ce point. Il est étonnant de voir combien deux êtres peuvent êtres si proches et si différents à la fois.

Artemis est le premier né de la fratrie gémellaire issue de l’union de Zeus et de Léto. Il ne manque d’ailleurs jamais une occasion de rappeler ce fait à son frère afin d’asseoir un peu plus son statut de grand(e) frère(soeur) à son égard. Là ou son frère devint l’incarnation même de l’esprit grec, esthète et mondain dans l’âme; Artemis choisit la quiétude de la nature. La déesse représente l’ordre naturel face au désordre civilisé, la lisière entre lumière et pénombre, le passage du chaos de l’enfance à la majorité. La différence entre les deux frères est aussi essentielle que le lien qui les unis. En effet, le jeune homme ne peut envisager un instant d’être séparé de lui trop longtemps, et bien qu’ils soient sans cesse en perpétuel désaccord, il se sent la charge de veiller sur ses arrières.

Il naquit sur l’île de Délos et fut instruit comme toute entité divine de son temps aux arts célestes tels que la chasse et la gouvernance du monde mortel — ce deuxième point s’avérera être une formation excellente pour gérer un commerce dans le monde réel, et notamment dans ses relations managériales avec ses employés. Demandez-le-leur. L’arc devint rapidement son arme de prédilection et son attribut, faisant de lui la Déesse de la Chasse. Dans toutes ses représentations, Artemis est toujours accompagné d’animaux et semble entretenir un lien tout particulier avec eux. Il est difficile de déceler avec certitude le vrai du faux dans sa légende tant son histoire est le fruit de paroles rapportées entre les hommes.Tous s’accordent pour dire qu’Artemis aura choisit les tristes noces de la chasteté. Le seul homme l’ayant déjà vu nue a fini transformé en cerf et dévoré par ses propres chiens. Le malheureux avait eu la fâcheuse envie de vouloir l’apercevoir au sortir du bain. Cruel Artemis. D’aussi loin que ses souvenirs remontent, il ne peut se remémorer qu’un seul homme qu’il eut un jour considéré comme un flirt potentiel. Il s’appelait Orion et était un remarquable chasseur. Artemis l’avait convié à participer à un jeu de chasse en sa compagnie. Son frère, Apollon, effrayé à l’idée de voir sa soeur sombrer dans la débauche — rendez-vous compte, inviter un homme à chasser est synonyme de porte ouverte à tous les vices quand l’on est une déesse prude! — envoya un scorpion géant à la poursuite d’Orion. Ce dernier se réfugia dans les océans, et quand Artemis, chargée par son frère de détruire le scorpion géant, décocha son trait, elle ne pu de loin faire la différence entre son amant et la bête. Les deux périrent de la même flèche. A la suite de cet épisode, Artemis plaça son bien-aimé parmi les étoiles pour se remémorer son souvenir quand elle lèverait les yeux au ciel.

Les souvenirs d’Artemis quant à cette époques sont aujourd’hui particulièrement flous et se résument brièvement à quelques mondanités en compagnie de son frère, à quelques parties de chasse, et à plusieurs célébration sommaires. Il garde néanmoins très clairement en mémoire le goût de la myrte sur sa langue et la caresse des rivages salés sur sa peau.

Les souvenirs d’Artemis retrouvent en clarté dès son arrivée à Pandore. L’ex-déesse est encore traumatisée du jour ou il(elle) aura découvert sa nouvelle identité(…). Fort heureusement, il retrouva là son frère jumeau, arrivé une année avant, qui l’aida à s’habituer à son nouveau corps. Trois années ont passées, et aujourd’hui Artemis semble plus à même d’assumer sa condition. Il dirige un bar à vin relativement branché en centre-ville — « la Luna del Cacciatore » soit la lune du chasseur en italien —  et habite un logement non loin de son frère jumeau, trop soucieux de ne pas le laisser seul. Il semblerait en effet que la ville, en plus d’imposer un genre masculin à tous ses occupants, les invites à des envies grisantes qu’il ne saurait lui tolérer.