On dit de lui qu'il est • Brutal ϟ Enflammé ϟ POWERFULL !!! (du moins, il le croit, dans sa tête) ϟ Imbu de sa personne ϟ Enfantin et joueur ϟ Il fuit le sel qui le rend malade ϟ mais garde un très gros appétit ϟ Surnomme sa moto "Betty", pour Elżbieta ϟ "Feu-follet ϟ mauvais Blagueur ϟ Beauf sur les bords ϟ Il dévore les princesses ϟ Têtu ϟ mais manipulable, pas très malin. ϟ Il aime se sentir être l'autorité mais n'a rien contre le fait qu'on lui donne des ordres s'il est bien payé ou s'il a quelque chose à gagner, surtout si ça brilleϟ Aime les trucs qui brillent. ϟ Complètement vénal ϟ Efficace ϟ Fin comme un dragon obèse en tutu qui fait du moonwalk sur des patins à roulettes eux-même posés sur une boule d'équilibriste, bref : aucune subtilité. ϟ Aime les jeunes filles (des princesses!), la mécanique, la bière (mais plus encore la vodka) et la baston ϟ Vulgaire ϟ Sait qu’il a été créé mais ne veut pas le croire. Parce qu’il est trop fier et pas mal con aussi ϟcollant ϟ Rabâche les oreilles de tout le monde qu’il va trouver la fille de Pandore. Il y en a une. Une princesse. Il le sait. Parce qu’il est un dragon !ϟ Joue de la batterie comme un bourrin ϟ Donneur de leçons sans jamais écouter ses propres conseils ϟ Passionné ϟ Bruyant ϟ Ricane à propos des créations, qu'il considère comme les "chiens" de leurs auteurs ϟ Ne sait plus voler mais peut encore cracher du feu. Juste assez pour s'allumer une cigarette. ϟ Écoute sa musique beaucoup trop fort, sans écouteurs/casque. ϟ Juste awesome. Est un MOTHERFUCKING DRAGON !!


Mais au premier abord je suis • Prédateur au sourire de dents acérées, le Dragon possède l’aisance d’un conquérant. La démarche souple, les pieds fermement campés sur le sol, il n’est pas rare qu’il se laisse aller à s’affaisser, les mains dans les poches, simple question d’aise, tandis qu’il parait toujours prêt à se redresser, alerte, le regard enflammé. Quand bien même il sait se faire flexible, on dénote aisément les nerfs qui parcourent son corps. Si bien que son agitation n’en est plus surprenante. L’aspect anguleux de sa physionomie le rend plus vif encore, conformément à son origine de reptile. Il possède la chance de ne pas engraisser malgré la quantité de nourriture –grasse et sucrée- qu’il ingère. Cependant, ce métabolisme est à double tranchant. Si le dragon est heureux de ne pas prendre de ventre, il n’est pas non plus capable de gagner en épaisseur question muscle, alors qu’il prend en force sous l’exercice régulier d’un entrainement sportif. Mine de rien, ce côté-ci le dérange pas mal, en se trouvant qui plus est trop petit, perché au sommet d’un mètre soixante-neuf. Il aurait largement aimé compenser en musculature quand bien même celle-là pourrait rapidement devenir saillante, étant donné sa constitution osseuse. Au moins possède-t-il de grandes mains aux larges paumes, ça remplace les griffes à moitié. Le visage effilé évoque sans conteste ce qu’il fut autrefois, les yeux petits, finement étirés vers les tempes, le nez pointu et la bouche large aux lèvres furtives, comparable à une gueule animale. L’expression de ses traits,  qu’il la désire indocile et vainqueur, tient en réalité plus du môme difficile et goguenard que du réel guerrier. Il parait tant être un enfant qui se surestime, plongé dans ses pensées fantasques, qu’il n’impressionne pas tant que ça. Comme quoi, mourir d’une façon aussi débile pèse sur le karma. Les cheveux sont fins, tristement raides comme des baguettes chinoises, d’un rougeâtre violacé, et bourrés d’épis sauvages revêches qu’il tente de maitriser lorsqu’il travaille, les attachant sur sa nuque. En temps normal, Misha ne prend pas cette peine. Par ailleurs, lorsqu’il n’est pas en fonction, le dragon pourrait aisément être pris pour une racaille de bas-étage, à cause de son style vestimentaire.

Le souvenir de cette époque vacille encore sous ses paupières. Le temps des nuits infinies, des batailles, des cris, du choc des armes et des flammes. Lorsque les humains tremblaient à l’écoute des récits d’un autre Âge. Les griffes déchirant le sol, un rugissement que toute une vallée ne pouvait ignorer, un feu ardent sortant d’une grotte. Les hommes racontaient qu’il était né des entrailles de la Terre et qu’il avait rampé en son sein jusqu’à trouver une sortie pour faire déferler, à sa surface, les flammes de l'enfer. Les éleveurs furent les premiers à s’affoler quand ils remarquèrent que certains de leurs animaux disparaissaient mystérieusement, jour après jour. Parfois, il arrivait qu’ils retrouvent leurs restes, broyés, calcinés, déchirés. Ils refusaient de mettre un nom sur ce que leurs esprits hurlaient. Puis, ce fut le tour de femmes allant puiser l’eau au fleuve de la Wisła. De plus en plus nombreuses. Bientôt, l’on n’osa plus s’aventurer au-delà des murailles de Kraków. Le roi Krak l’avait finalement annoncé : un Dragon résidait sous la colline du Wawel, chassant toute proie pour assouvir sa faim insatiable. Il était si grand et si puissant qu’il aurait pu noyer la ville sous les flammes de son souffle et broyer les monuments sous ses griffes. Cependant, le Dragon s’en abstint. Il demanda qu’on lui offre, chaque jour, une jeune fille vierge à dévorer, sinon, il déferlerait sa colère sur les pierres de Kraków et ses habitants. Le roi Krak dû se résoudre à lui obéir. Ainsi, chaque jour, une pucelle était offerte au Dragon du Wawel qui l’engloutissait avec appétit. Les cris de ces filles résonnaient et remontaient le long de la Wisła, ils éprouvaient les citoyens impuissants tandis que le Dragon, lui, engraissait, se complaisant dans sa domination. Mais, il alla trop loin. Fatigué de ces enfants de paysans qu’on lui offrait, le Dragon demanda qu’on lui livre la fille du roi Krak. S’en fut assez pour le souverain qui annonça à tous les valeureux chevaliers, celui qui pourfendra le Dragon du Wawel obtiendra la main de sa fille.
Nombreux furent ceux qui défièrent la bête de feu. Néanmoins, elle était bien trop vigoureuse. Beaucoup périrent des flammes ou bien décapités d’un coup de patte. Les rares survivants racontaient que personne ne pourrait vaincre la créature démoniaque à l’autorité incontestable. Le roi Krak décida qu’il devait combattre le dragon lui-même. Il revêtit son armure étincelante, fit préparer son épée ainsi que son cheval aux robustes sabots. Prêt à partir, c’est alors qu’un pauvre cordonnier se présenta à lui. Ce dernier lui assura qu'il connaissait un moyen de défaire le monstre, si le roi suivait seulement ses instructions. Le souverain, sceptique, accepta tout de même l'offre du jeune homme qui lui demanda simplement un mouton, du souffre ainsi que du sel. Tout d'abord surprit, le saint homme ne pouvait compromettre ce qu'il avait promit. Il donna au cordonnier un mouton, du souffre et du sel. Le courageux tua alors le mouton pour l'éventrer et le vider de ses entrailles avant de remplir son corps de souffre et de sel. Ensuite, il attendit que le Dragon soit endormi pour déposer, devant sa tanière, la carcasse de l'animal. La créature ailée réveillée par l'odeur du sang et, attirée par celle-ci, rampa jusqu'à la sortie de la grotte. L'offrande sous ses yeux ardents était si alléchante qu'il la goba tout rond, lui qui ne laissait pas la moindre chance à ses proies.

Soudain, le cri du Dragon s'étouffa dans sa gorge épaisse. Le piège l'avait terriblement assoiffé, tellement qu'il se précipita sur les rives de la Wisła. Et il bu, il bu, avalant de grandes quantités d'eau pour se soulager. La bête bu tant qu'il ... s'étrangla avec l'eau et se noya de l'intérieur.

...

... Ah ouai, tout de suite, ça fait moins Metal hein.

Enfin, le conte s'arrête après que le cordonnier se soit marié avec la fille du roi blabla, pleins d'enfants, blabla heureux ... wait. Un conte ? Nah, y a pas de conte. Ben non, parce que tu suis là, donc je suis vrai. En plus, ça voudrait dire que je suis mort, mais là, je suis vivant et si j'étais mort bah ...je serais pas vivant. Et ouai mec, c'est trop de la logicité. Moi aussi je peux être intelligent quand je veux. En tout cas, j'ai débarqué à Pandore y'a déjà quelques temps. Au début, j'étais paumé, tu sais, la paumation la plus totale. J'étais méga vénère mine de rien, non mais sérieux, comprend quoi, j'avais des ailes, je crachais du feu comme un lance-flammes géant, j'étais un PUTAIN DE DRAGON trop badass et là, pfiout ! Envolé le regard de reptile, les griffes de la mort qui tuent mais au moins, je suis resté beau gosse (parce que ouai, parmi les dragons, j'suis une pointure moi, le top du top ), c'est cool ça, ça fait crier les nenettes et tout.

En revanche, ce qui est moins cool bah , c'est qu'il y a pas de nenettes ici. C'est la dèche, le néant, la loose. Tellement que je peux bien courir partout en chantant : Où sont les boooobs femmes ! que ça changera pas grand chose tu vois. Nah, parce que, pour un Dragon comme moi, dont le boulot c'est de bouffer des nanas par paquet de dix (voire de cent, selon l'appétit), tomber à Pandore, c'est un peu comme débarquer au Pôle Emploi : au chômage et les propositions que qui me sont faites sont pas franchement adaptées à mon CV. Alors, mon premier réflexe, ça a été d'aller me bourrer la gueule. Normal. Sauf que je me la suis fait casser juste après comme j'avais pas d'argent. J'avais jamais eu ce genre de problème avant, je voulais un truc, PAF je le prenais. Mais c'est pas comme ça que ça se passe ici, dans la Boite. J'avais besoin d'oseille néanmoins, je peux pas faire n'importe quoi comme boulot, comme j'suis un putain de dragon. Faut au moins un peu de prestige, sinon ça passe pas. Enfin, comme j'étais pressé, j'avoue que j'ai cherché à droite à gauche, j'ai même postulé comme garde du corps. On m'a pas refusé, on m'a juste dit "Pffft sérieux, tu t'es regardé ? Pas la tronche de l'emploi. Trouve toi un boy's band pour ado !". Alors, je sais pas trop quoi que c'est qu'un boy's band, mais ça sonne un peu comme une salade composé, et comme je suis pas branché végétarisme tu vois, ben j'ai pas gardé l'idée.

Puis alors, BAM, la révélation dans la face quoi. Littéralement. Après m'être mangé un poteau en pleine trogne, j'y ai vu une affiche placardée à propos du commissariat qui recrute. C'était le destin ma gueule ! Le destin DANS ma gueule ! Face à un signe aussi clair et net, j'ai foncé direct. Heureusement que je m'étais pas attiré des ennuis et tout, sinon, y m'auraient jamais accepté. Avec ce boulot, je gagne ma vie, parce que c'est comme ça qu'on fait les bails et j'ai même pu m'acheter Betty avec ça. D'un autre côté, ça m'occupe le temps que je trouve la nana qui se cache à Pandore. Je le sais, j'ai des putains d'antennes de dragon mec! Et quand je l'aurai trouvé ... bah, je l'emmène en haut d'une tour que je garde, avec ah greuh greuh, des flammes et tout, l'histoire normale quoi. Enfin, tout ça pour dire, joue pas au plus malin parce que moi aussi, j'suis méga intelligible.

Intelligent, c'pareil.
Et que moi, j'ai les yeux partout dans la Boite ... tant que le commissaire général m'assigne pas aux bureaux (sérieux, la dernière fois c'était trop pas juste, cette rayure sur la bagnole de fonction, c'était vraiment pas ma faute. J'ai toujours rêvé de glisser sur le capot pour la classe au lieu de le contourner). Oublie pas, je suis la loi. Le prédateur. Le DRAGON. Ici, ton enfer, c'est moi.

Enfin pas tout de suite. J'veux d'abord finir le donut que j'ai laissé dans la voiture, c'est super dégeu' quand ça ramollit.