To your Eyes, • Moi Arsène, Larsen, à l'essence vagabonde, comment devrais-je me définir ? Indubitablement, je suis un homme, nous le sommes tous ici. Pour une bien sombre raison, je suis moins féminin que dans mon autre vie. On s'attache, d'ailleurs bien souvent à me faire remarquer la hauteur indécente à laquelle je culmine. « Un bon mètre quatre-vingt. » dirons les profanes. Mais je ne suis pas fin, pas un fil de fer ! Je pèse mon poids. Animal. Mais c'est en muscle qu'il faut le lire non en cellulite. C'est bien souvent pour ma stature impressionne, que l'on m'affuble du surnom d'armoire à glace.

Mon torse est bénit par ceux qui l'ont pratiqué. Il faut se l'avouer, je suis à croquer. De mes tablettes de chocolat, jusqu'à ce sucre d'orge, il n'y a rien à jeter. Les muscles, les courbes et les formes, je ne suis fait que de ça. Mon corps tout entier est une oeuvre à laquelle j'ai travaillé toute ma vie. Il se trouve même que je suis doué de souplesse. Cependant et à l'image des métaux, mon indolence n'est possible que quand le fer est chaud. Mon visage, quant à lui, est fin, bien que certain trait soient dur.

« Paradoxe ! » dîtes-vous ? La vie n'est fait que de ça. Étrangement, mes yeux sont rouges. Du sang au bordeaux, tous les liquides sont bons pour en qualifier les différentes nuances. Globalement, mon teint de peau est mat. Pour ce qui est de mes cheveux ou de ma pilosité, il se trouve qu'ils sont bruns. Un brun café. Je dois avouer que j'ai un peu de mal à m'habituer à ce nouveau corps, si différent de l'ancien, mais pas au point de le regretter. La seule chose pour laquelle, rien n'a changé, c'est la tâche de naissance, à peine plus foncée que ma peau, que j'ai juste sous le ventre. Un simple trait, net.

And In my Skull. • « Dans mon champ, j’ai trois beaux présents et trois cerfs-volants », tout part d'un manque de confiance en soi. Toujours et en tous lieux je joue un personnage. Longtemps je n'ai su faire autrement, m'y perdant moi-même dans ce dédale de personnalité multiple, de jeux différents et de changements d'humeur. Arriver ici, en Pandore, fut l'une des meilleures choses que me soit arrivé. J'ai pu rompre avec tout ceci. Je me suis retrouvé. En seulement un mois, moi le gentleman cambrioleur, j'y suis parvenu. Préparez-vous à ce mélange brut de neuf et d'ancien.

Mes vieux démons ne m'ont pas lâché. Je suis toujours aussi enfantin, gamin. Une vraie tête à claques, le genre que vous coinceriez bien dans une ruelle. D'une insouciance impertinente. Je suis naïf, candide, utopiste. Une vraie fleur bleue. Fragile le pauvre Larsen. Un homme tendre, attentionné. Même quand il se met en colère, on croirait qu'il blague. Cet homme n'est plus que l'homme de lui-même. Il a peur de la foudre, de l'orage. Une vraie donzelle je vous assure. Il est fidèle, un homme d'honneur, impliqué dans ce qu'il fait il ne lâche pas facilement l'affaire.

Les êtres habilités à tenir ce genre de discours ne sont pas encore nés. Sans quoi, je ne serais plus Arsène Lupin. Un homme violent, impulsif et railleur. Quelqu'un qui se cache derrière ses innombrables masques. Une bête parfois, dont la notion de territoire est primordiale. Être impétueux, ne vous y frottez pas une fois que la colère à vendu sa conscience. Autant est-il dur à mettre en mouvement, autant une fois lancé, plus rien ne l'arrête. Le sang, la douleur, rien de tout cela ne le met en branle. C'est une brute bien raffinée. Un orgueilleux très difficile à cerner.

« All I know is everybody loves me. »

Arsène Lupin est un personnage haut en couleur, à la manière d'un certain Sherlock Holmes. Tout comme lui, il dépassa -en terme de notoriété- son auteur. Arthur Conan Doyle ou Maurice Leblan ne sont pas réellement passés à la postérité, à l'inverse de leurs deux créations. Mais que faut-il faire ici au juste ? Oh, non. Je ne vous ferais pas l'affront de vous fournir d'Arsène une banale biographie.  N'importe quel imbécile pourrait en faire autant en visitant Wikipédia. Je ne m'attarderais que sur des détails importants. Il eut par exemple, une éducation en demi-teintes, entre luxe et indigence.

Nous pourrions poursuivre sur le fait que son père fit de lui un bon garçon, apte à se battre. Il maîtrisait de nombreux sport de combat en quittant l'enfance. Il vola un bijou de la reine pour aider sa mère mais cela ne lui attira que les pires ennuis. Elle fut rejeté et lui élevé au palais. Son Œdipe le rongea longtemps après ça, il ne pu tuer la mère. Ceci doubler d'un étrange syndrome de Peter Pan. On peut dire qu'il n'eut pas de chance dans sa vie le bougre. Un vrai miracle qu'il soit devenu un adulte équilibré.

Le tout est qu'il y est parvenu et qu'il est devenu, sans vraiment s'en rendre compte, le Gentleman Cambrioleur. Une véritable icône. Il était charmeur, mais pas infaillible pour autant, ce qui le rendant d'autant plus attachant. Un vrai piège à femme. Son goût pour les déguisements, le travestissement aurait du pourtant en aiguiller quelques unes. De plus, Larsen est un homme curieux, il ne faut pas l'oublier. Jamais il n'aurait pu se contenter de n'expérimenter qu'une seule partie de la population. Il aura donc déjà tenter différents type de relation, de son « vivant ».

Car oui, il ne faut pas le prendre pour un sôt. Lorsqu'il se réveilla en Pandore. Lupin comprit très rapidement sa véritable nature, celle qui était la sienne auparavant. Mais il ne savait pas encore définir celle sous laquelle il se présentait à l'heure actuelle. Peu importe. Il n'avait pas besoin de ses informations. Il ne souhaitait qu'une seule chose, profiter de se nouveau corps, de cette nouvelle apparence pour changer, de nouveau expérimenter. Devenir un autre, tel était maintenant son but. Il voulait profiter un maximum de cette nouvelle chance qui s'offrait à lui pour peut-être trouver un bonheur tout relatif dans ce monde des plus étrange.