On dit de lui que … • Percy est un pervers narcissique, mais il se défend en disant que ceux venant se vider les bourses (hm..) chez lui ne valent pas mieux ϟ Il est masochiste et aime avoir mal ϟ Il ne cache pas son côté vénal, l'argent du plaisir et le plaisir de l'argent ϟ Il garde ses secrets, et se confie rarement ϟ Il se laisse parfois envahir par la mélancolie ϟ Il est laconique, usant plus d'actes que de paroles (et puis, il a souvent la bouche pleine) ϟ Il peut se montrer taquin, lorsqu'il est de bonne humeur ϟ Il a découvert son côté violent en même temps que l'alcool ϟ Il sait utiliser ses charmes lorsqu'il le faut ϟ Il a un côté lugubre un peu dérangeant ϟ Il se cultive autant qu'il peut, curieux d'en apprendre toujours plus ϟ Il aime les belles choses, étrangement ϟ Il vous fixe, et on pourrait croire qu'il sonde votre âme...

Mais au premier abord … • il n'y a plus de trace de Perséphone en Percy. La femme d'une rare beauté a laissé place à cet homme au physique atypique. C'est ce que penseront les intellectuels.

Perséphone n'a jamais contrôlé sa vie, Percy a décidé de la prendre en main. Et de vivre comme il le souhaitait. A commencer par un look bien à lui et dont il prend soin. La jeune vierge effarouchée a laissé place au bad boy tatoué. Véritable addiction, les tatouages de Percy sont des œuvres d'art maintes fois admirées. Des œuvres qu'on caresse, embrasse et baise. C'est la luxure gravée dans sa peau. Ses piercings, petites mutilations trouant sa peau, Percy les arbore effrontément, jusque ses parties les plus intimes. Son style à lui, c'est le noir. Ça lui va si bien. Les vêtements sont légers et dévoilent ce qu'il faut. Parfois, on le voit porter du cuir. C'est animal, c'est sauvage.

Et pourtant, la déesse est toujours là, quelque part. Si son corps est masculin, il n'en reste pas moins efféminé. Percy aime les belles choses, il aime être admiré. C'est son côté précieux. S'il s'est rasé la moitié du crâne, c'était pour marquer une coupure. Mais ses longs cheveux noir, il en prend soin. Percy n'est pas très grand, et ses muscles, pas vraiment développés. Il prend soin de son corps, parce que c'est son outil de travail, sa fierté.

Mais au premier abord, ce que l'on remarque vraiment... Ce sont les Enfers de ses yeux.

Elle était belle, Perséphone.

Ce sont les Enfers qui se sont ouverts sous ses pieds, et leur Souverain qui s'en est emparée. Un narcisse qui a causé sa perte, et déclenché la fureur de sa mère. C'est son enlèvement qui a failli mener l'humanité à sa fin. Qui a tué de pauvres mortels, morts de faim. C'est Zeus qui les sauve. Lui qui a offert sa fille à son frère, sans en prévenir sa femme. La solution ne plait à personne. Mais le compromis est décidé. Auprès de sa mère, la fille est heureuse. Auprès de son époux, elle règne sur le Royaume des Morts. Elle s'est résigné, six mois de l'année.

Il ouvre les yeux et se souvient. Les saisons, c'était lui. Les Enfers, c'était chez lui. Sa vie antérieure avait goûté au fruit des morts, il leur appartenait.

Le lit est grand, les draps, défaits. Une bouteille d'alcool s'est renversée sur les habits qui jonchent le sol. Son corps lui fait mal, la nuit avait été exquise. Dans sa tête, on joue du tambour, sa bouche pâteuse réclame quelque chose à boire. Mais de l'eau, par pitié. Attraper le paquet de cigarettes sur la table de chevet lui demande un effort incroyable. La petit flamme vacille, floue devant son regard encore endormi. Il referme les paupières, essaye de se rappeler. Le tabac lui tord l'estomac et il a à peine le temps de se lever pour dégobiller sa bile dans une poubelle d'intérieure. Il a faim, et finalement plus. Un haut-le-cœur l'oblige à s'asseoir. Sa tête le fait atrocement souffrir. Une seconde cigarette glissée entre les lèvres, il se traine vers la salle de bain. L'eau froide qui coule le long de sa nuque l'aide à se réveiller. Il coupe le débit et se redresse, s'observe dans la glace. Ces yeux étranges qui le fixent, il s'y est maintenant habitués. Ses cheveux mouillés collent à sa peau. Il frissonne, nu comme un ver. Dans la chambre, il ouvre une immense armoire et en sort de quoi se vêtir.

Tout lui est revenu, maintenant.

Dans le couloir, on l'accueille en souriant et on lui tend une liasse de billets. Il a bien travaillé, cette nuit. On l'acceptait, s'il le voulait toujours. Il remercie et acquiesce. Sa place était toute trouvée. Il n'en avait même pas honte. Et ne se sentait pas exploité. Il avait pris son pied comme jamais. C'était lui qui décidait, désormais. Les liens maternels et maritaux étaient rompus. Même si jamais il ne saurait comment il s'était retrouvé là. Ses choix lui appartenaient. Finalement, il s'y ferait à sa nouvelle existence.

Percy, il est libre.