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    Anonymous
    Invité


    Xanthus Russell Smith

    Je me nomme Smith, Xanthus Russell mais on m'appelle plus généralement Zane. Je suis mort en 1929 et il semblerait que je fasse partie des Créations. Je suis apparu à Pandore il y a quelques semaines, et j'exerce désormais la profession de portraitiste ambulant. Cela me permet de vivre moyennement. Pour me représenter, j'ai choisi Benedict Cumberbatch peint par figgs-the-pirate sur DeviantArt (bannière ci-dessus par Klodia007).


    Caractère et physique • This is how I am
    On dit de moi que je suis • aventureux : je suis toujours prêt à m’embarquer dans un projet risqué, si c’est avec un ami ϟ enthousiaste : lorsque je me passionne, c’est totalement, corps et âme ϟ apatride : je suis un citoyen du monde, et il m'arrive de me sentir mal à l'aise à l'écoute d'un discours patriotique ϟ curieux : mon esprit n’est jamais en repos, et cherche toujours de nouvelles réalités à explorer ϟ mélancolique : j’ai parfois des moments de vide, que peuplent des souvenirs aux teintes bleutées ϟ maniaco-dépressif : ils le disent comme ça aujourd’hui, de mon temps on disait “lunatique” ϟ inquiétant : je ne suis pas toujours rassurant, je dois bien l’avouer, surtout lorsqu'il m'arrive de hausser le ton soudainement ϟ chaleureux : dans mes bons moments, je peux être une vraie mère ϟ instable : ne vous fiez pas à moi, je suis changeant comme les marées d’automne ϟ indulgent : je n’ai pas de rancunes à long terme, seulement des souvenirs qui s’estompent dans le lointain du temps ϟ ambivalent : j’ai plusieurs visages, et il vous faudra longtemps pour déterminer quel est le vrai.

    Mais au premier abord je suis • un grand jeune homme brun au teint laiteux, au regard pâle et souvent absent, une silhouette perdue dans son manteau flottant qu'on aperçoit au bord de l'eau, comme suspendue entre deux mondes. Un convive affalé sur un coude au coin d'une table de taverne, perdu dans la contemplation d'une chope bien trop grande, profonde comme une mer dorée, où il regarde danser ses rêves en froissant machinalement entre deux doigts une mèche de ses cheveux bouclés. Un passant distrait qui trébuche sur un pavé mal scellé, chargé d'un matériel mystérieux qu'il déballe bientôt sur une place déserte : un chevalet, des toiles, des fusains, une palette... et qui se mue alors en un artiste itinérant comme on en voit lors des fêtes, mais plus solitaire qu'un authentique bohémien, vêtu plus sombre aussi. Une voix forte, sans crainte d'être entendue, fredonnant au coin d'un parc une ballade vieille américaine, du temps de l'innocence, avant la guerre civile : "Like morning dew, Love will come again to you..." Une forme chaude et spectrale dans votre lit, sitôt disparue qu'apparue, avec des gestes précautionneux, comme le sont souvent ceux des hommes trop grands, habitués à briser, à heurter, sans l'avoir voulu, à demander pardon. Un combattant étrangement habile lorsque vous tentez, à la tombée du soir, de lui dérober le produit de son travail ; il manie la canne comme un homme qui a manié l'épée. Vous remarquez à présent sa stature droite, comme corsetée, celle d'un homme qui a porté l'uniforme. Pourtant, vous vous apercevrez qu'il n'est pas couturé de cicatrices, ou estropié en aucune façon.


    Histoire • Tout conte a un début et une fin

    C'est en échangeant des souvenirs d'enfance avec le capitaine Shaw que j'ai réalisé, enfin, ce qui nous séparait. Cet homme de sa troupe, que je lui avais désigné à couvert, ne lui avait pas volé ce traité sur les transcendentalistes qu'il parcourait d'un oeil averti ; le livre lui appartenait. Il était un ami d'enfance du capitaine, et le premier volontaire de sa troupe. Je n'ai pas eu d'amis d'enfance. Je ne suis pas allé à l'école. Ma mère fut mon institutrice, et ma soeur, mon unique camarade. Nous étions, en un sens, protégés de la méchanceté du monde, que l'on nous montra comme un jardin naturel fourmillant de comiques excentricités lorsque nous partîmes pour quelques années faire le tour de l'Europe. Nous ne tissâmes pas de liens, au contraire, nous faisions des croquis. Avant cela, je n'avais guère connu mon père, et ce fut pour moi l'occasion de me lier un peu à cette figure mystérieuse, que ma mère m'avait appris à vénérer, mais aussi, à ne point trop espérer dans ma vie, comme elle le faisait elle-même.

    Toujours est-il que le capitaine Shaw avait un ami d'enfance, qui plus est paisible et cultivé, avec de petites lunettes que je trouvais charmantes, et simple soldat, et Noir. J'étais aussi jaloux que fasciné, et je tâchais à ce que cela ne se remarquât point, tout en lui contant d'une voix distraite telle ou telle anecdote de ma jeunesse rêveuse. Le capitaine, très jeune idéaliste de famille fortunée, marqué par l'expérience sanguinaire de la bataille d'Antietam, ne souriait jamais. Je sentais bien qu'il était en quête de sa mort, pour se réconcilier avec elle après leur première rencontre traumatique, et je m'efforçais de ne point trop m'attacher à sa plaisante physionomie. Je ne la retrouverais pas à mon retour de mission. Il était au reste dans l'infanterie, et moi, dans la marine. Lui aussi écrivait à sa mère de longues lettres passionnées ; et il me fit l'honneur de m'en confier d'autres, que je portai après sa mort glorieuse à une jeune femme de couleur - couleur indéterminée, à vrai dire, à mon oeil de peintre - qui se chargeait de l'alphabétisation des enfants délivrés par la marche de nos armées.

    En la voyant pleurer, je reçus un choc en pleine poitrine, car je contemplais le reflet de ce qui pleurait dans mon âme. Mon visage, hélas, laisse malaisément sourdre les larmes, et ce depuis mes douze ans, sans que j'en connaisse la cause. Cette révélation me troubla tant que je la pris dans mes bras, et elle pleura pour moi, contre l'épaule de mon uniforme. En regagnant le navire, je me rendis en ville pour acquérir de quoi tracer un croquis, car j'en éprouvais le besoin ; il me semblait que je ne pourrais plus jamais être en paix. Ce ne fut que quelques semaines plus tard, je l'avoue à ma honte, que je me préoccupai du soldat qui lisait les transcendentalistes. Je le trouvai à l'infirmerie, entre la vie et la mort, paralysé d'un coup de baïonnette entre deux vertèbres. Il était l'un des seuls survivants de la bataille qui avait englouti le régiment de Shaw, et je songeai qu'il gardait en ses souvenirs tout ce qui demeurait de ce brave jeune capitaine.

    Je fis rapatrier ce garçon à mon domicile familial, et demandai avant toute chose qu'on lui procurât de quoi lire, ainsi qu'une paire de lunettes neuves. La guerre se poursuivit, et je ne lâchais plus le pinceau, d'autant qu'on m'avait quant à moi réservé une position où l'épée ne m'était guère nécessaire. Thomas, le soldat blessé, pansait les plaies de son âme en compagnie de ma soeur, et je songeais parfois qu'elle grandissait quant à elle avec un camarade doté de toutes les qualités souhaitables, et encore une fois, j'étais jaloux. Je me sentais plus solitaire que les morts qui revenaient parfois à la surface des flots, et je me perdais à loisir dans l'héroïque illusion des grandes batailles navales, environnées de nuées tourbillonnantes, sur fond de soleil couchant, que je peignais du fond de ma cabine. Croyez bien que je fus le plus surpris lorsque la renommée de ces toiles s'accrut soudain à travers le Nord, tandis qu'au Sud, on menaçait de les brûler.

    Comme je n'étais ni blessé, ni tué, je poursuivis cette noble tâche avec le sentiment d'être utile à ma patrie. J'étais devenu, de l'anonyme Smith, au prénom trop étrange pour être retenu, le Peintre, et l'on m'adressait la parole sans même me connaître, avec une sympathie qui faisait chaud au coeur ; je n'avais qu'un reproche à lui faire, elle arrivait trop tard dans ma vie. J'étais en âge de faire la part d'une sollicitude artificielle, intéressée, et du sentiment dont j'aurais eu le besoin, que nul alentour ne paraissait assumer. Mais naturellement, nul n'aurait compris que je m'en plaignisse. Peut-être Thomas, mais je n'osais lui écrire ; ma mère et ma soeur lisaient par-dessus son épaule. J'affichai donc ma satisfaction, toute de vernis, comme l'amour qu'on me témoignait. Il en fut de même lorsque nous gagnâmes le conflit, dont je cauchemardais la nuit, et que je peignais le jour de couleurs chatoyantes. J'étais le seul à savoir que ces eaux rougeoyantes comme la cuirasse solaire d'un prince d'autrefois étaient à mes yeux des océans de sang, et que je perdais davantage, à chaque discours public, ma foi en l'avenir.

    Je regagnai le Nord par la mer, pour ne pas voir ce qu'accomplissaient en terrain conquis les héros chantés par nos gazettes, en songeant au pauvre capitaine Shaw, en regardant passer les oiseaux de mer ; et à sa chance de s'être envolé alors que notre lutte avait encore un sens. Cette nation désormais bien ordonnée me faisait l'effet d'une horde cannibale. J'éprouvais parfois le besoin, aigu et difficile à réprimer, exercice en lequel la prière ne m'était plus d'aucune aide, de renverser cet ordre pervers jusqu'à ses fondations et d'y substituer un chaos qui soit, du moins, visible de tous. Pourtant, chacun de mes traits de pinceau venait s'ajouter au masque, pour le solidifier, le transmettre en héritage aux générations futures. C'est pourquoi je ressentis une nausée secrète en passant le seul de ma demeure familiale, que le succès de mes oeuvres avait permis d'aménager en atelier d'artistes ; ou en accueillant parmi les vivants mes propres générations futures, après avoir rassuré ma mère sur mon amour de la femme en prenant épouse, quoique tardivement à son goût.

    Mon sourire était vide, et seul mon secrétaire en était conscient : Thomas, amaigri et taciturne, honteux de sa chaise roulante hors de prix au souvenir de ses frères du régiment, et de leur criante misère. Nous souffrions de la même façon, avec la même patience résignée, nous regrettions le même homme, et nous échangions parfois des regards d'une douloureuse complicité. Le jour de sa mort, ce monde avait cessé d'être le nôtre. J'étais certes plus libre de mes déplacements, en ma triple qualité d'homme blanc valide, mais je n'usais pas de cette chance et restais plus volontiers avec lui dans l'atelier, plongé dans quelque composition chamarrée qui me distrayait comme un exercice physique exigeant. Parfois, il évoquait une certaine curiosité à l'égard de cette Europe que j'avais visitée, et qu'il ne connaissait qu'à travers ses livres. Je lui promettais de l'emmener à mon prochain voyage, mais je ne partais jamais. Ce serait avec ma soeur, peut-être ma mère, en tout cas ma femme, et certainement mes enfants, et à quoi bon quitter le domicile conjugal si c'est pour l'emporter avec soi ?

    D’ailleurs, il n’y tenait pas tant lui-même, ne m’en tenez donc pas rigueur : il savait bien que, s’il voulait voir quelque chose s’accomplir réellement dans ce ménage, il fallait l’organiser avec l’une des quatre Mary - ma mère, ma soeur, ma femme ou ma fille. Je puis dire que j'étais un assez mauvais père, assez absent, mais certes moins que le mien, ce qui constitue un progrès notable dans la vie de tout homme. Mes petites fantaisies d’artistes étonnaient ma femme, mais amusaient mes enfants, que je ne semblais pas intimider ; je me sentais plutôt comme un brave vieil oncle un peu lunatique, mais auquel on accorde la confiance du sang. Je vécus bien trop longtemps à mon goût, pour voir mon pays sombrer dans une guerre plus hideuse encore, dont la première n’avait été que la sinistre répétition. Et je vis Thomas s’éteindre, mais non sans m’avoir demandé une faveur : prendre la plume au lieu du pinceau. Je lui proposai de faire son portrait, mais il sourit, avec ce cynisme paisible que nous partagions, et il insista. C’est ainsi que je me lançai, non sans appréhensions, dans le classement de mes archives épistolaires, et dans la rédaction de notes qui deviendraient mon autobiographie.

    Je lui lus le passage qui racontait ma rencontre avec le capitaine Shaw, celui qu’il attendait pour disparaître dans le néant en emportant cette image. Il m’adressa ce soir-là une parole mémorable : j’étais désormais libre de réécrire mon histoire en tant qu’auteur tout-puissant. Et le soir même, c’est ce que je fis. Je me rendis sur sa tombe pour le remercier de ce conseil, lorsque l’ouvrage fut achevé, car il m’avait été plus profitable que ceux d’innombrables médecins consultés au cours de ma vie pour tenter d’adoucir mes idées noires. Ce fut un long pèlerinage, jusqu’au monument aux morts des plages de Charleston. La date me narguait de sa réalité marmoréenne : juillet 1863, celle à laquelle ils étaient tombés, eux face aux Confédérés, et loin du front, en plein New York, les enfants d’un orphelinat brûlé par les émeutiers, choqués qu’on offre l’uniforme bleu à ces hommes aux yeux noirs. Je songeai que c’étaient eux, mes véritables enfants : ceux qui n’avaient pas eu l’occasion d’exister. Une vieille dame vint me demander si j’avais connu cette époque, et mon sourire lui répondit. Nous échangeâmes quelques mots, sur un banc, et je lui assurai que, si mes mémoires étaient un jour publiées, il ne fallait surtout pas les prendre au sérieux. C’était ce qu’on appelle une fantaisie cathartique. J’ignorais si cette femme était réelle ou non, et je m’en moquais désormais complètement. Les cris des oiseaux de mer, l’odeur du grand large, l’éclat du soleil sur le marbre, me donnaient le sourire.

    J'avais enterré ma mère, puis ma soeur, puis ma femme, et même ma fille. Mes arrière-petits-enfants apprenaient à l'école qui ils devraient combattre à l'âge adulte. Mes tableaux apparaissaient parfois dans leurs livres d'Histoire, et ils venaient me l'annoncer fièrement. Je mourus à l'âge de 90 ans, durant les années folles, aux échos de tout le divertissement irrévérencieux que j'aurais pu vivre en Europe, si j'avais eu 70 ans de moins. Mes mémoires racontent ce qu'elles veulent à qui voudra les lire, à savoir pas grand-monde. J'y suis un tout autre homme. Et c'est cet homme que je suis décidé à incarner désormais, ayant compris peu à peu, passé la première stupéfaction, qu'une seconde chance m'était offerte. Me voici rajeuni comme je l'avais souhaité, livré à moi-même dans un territoire inconnu et passionnant, parmi les accents charmants des voyages de ma jeunesse, quelques toiles sur le dos... Je commençai par peindre mon autoportrait, sur le bord de la route, en me délectant des tons du soleil de fin d'après-midi, et je dormis à la belle étoile. Un passant me demanda le lendemain si je pouvais reproduire une photo de son ami, pour qu'il lui offre en commémoration de quelque chose, une sorte d'anniversaire.

    Je sentis qu'il vivait avec cet ami une liberté de moeurs que je ne m'étais jamais autorisée, et je lui offris mon travail sans rien demander en retour ; cependant, ils m'invitèrent à manger chez eux, ce que je ne pus refuser. La population d'ici me semble parfois irréelle, éthérée comme les silhouettes au lointain d'un rivage impressionniste. Mais on peut lui reconnaître une force : elle s'est délivrée des censures intérieures du passé. Comme j'aborde les passants et dors à l'hôtel, on suppose parfois que je suis aussi libéré, et cela ne me dérange pas ; je sais répondre à ceux qui m'importunent, et quant aux autres, disons que j'ai appris la danse en faisant semblant, comme j'avais dans mon ancienne vie appris à me taire, à observer et à supporter. Ma peinture me paraît également plus moderne, nourrie des mille influences que j'ai absorbées au cours de ma vie, et que j'aurais souhaité préfigurer par mes oeuvres les plus anciennes ; c'est maintenant chose faite, et mes aquarelles forment des échos avec les créations de ces deux derniers siècles. En quel siècle sommes-nous exactement ? Je l'ignore, et cela m'est profondément égal. Nul ne m'a jamais demandé d'agir en fonction des conventions de ce temps, je n'ai donc pas à m'en inquiéter et le Xanthus Russell Smith d'Unvarnished Tale, celui que j'aime, celui qui est digne d'être aimé, ne s'en inquiéterait pas non plus.

    Nul n'a jamais profité non plus de ma solitude et de mon statut social incertain pour s'en prendre à moi physiquement, du moins, rien de sérieux. Il faut croire que les gens d'ici ont autre chose à faire, et je commence à soupçonner que tous ont connu les mêmes débuts troublants que moi. Quant à moi, je me sens des ailes que je n'ai jamais possédées de mon vivant, même lorsque je prenais la mer pour la première fois, parmi l'armée de la liberté dans ses beaux uniformes neufs. A vrai dire, je ne suis pas certain d'être totalement moi-même. Je tiens davantage de ce que j'étais dans mes mémoires : plus détaché, moins sensible, plus fort face à l'adversité, plus libre dans mes propos et dans mon appréciation de leurs éventuelles conséquences. Je peins les personnes aussi bien que les lieux, ce qui m'inspirait autrefois une incommensurable timidité, quoique j'en fusse capable. Je me plais davantage, ce qui accompagne sans doute cette respiration plus libre, et je me trouve plus élégant dans mes pardessus râpés que du temps de ma gloire, dans mes costumes de ville. Quelques mineures imperfections dont je me souvenais ont été corrigées : un grain de beauté par-ci, une oreille restée sourde du son du canon par-là ; mes cheveux sont plus sombres, car c'est ainsi que j'ai choisi, à l'âge des cheveux blancs, de décrire mon adolescence ; enfin, je suis imberbe, ce qui m'épargne de grandes dépenses cosmétiques, comme j'ai pu le constater à l'armée, lorsque nous restions longtemps éloignés des terres. Je suis plus nerveux, et lorsque les circonstances me contrarient, je lève la voix au lieu de baisser la tête, une attitude que ma mère m'interdisait tout en la pratiquant, dans la mesure où elle la jugeait éminemment féminine. Inutile de vous signaler que ma mère est fort différente dans mes mémoires, et qu'elle emprunte beaucoup à la tendre et douce créature à laquelle écrivait le capitaine Shaw.

    Et depuis lors, dans l'ombre où passe un vent morisque, intéressé par l'oeuvre, égayé par le risque, je suis toujours sur le sentier ; je cueille des bouquets, je marche, je m'arrête ; et je peins, et me dis le frère des poètes ; mais je suis un contrebandier.




    Et derrière l'écran • Tu peux m’appeler Krish. J'ai 30 ans et je rp depuis 11 ans. J'ai trouvé le forum sur les partenaires de St Adams et je trouve que myope comme je suis, il faudra que je surveille sérieusement les réponses à mes sujets, car elles ne m'apparaissent pas facilement en page d'accueil. J'aimerais rajouter que Autre chose ? 66ème membre inscrit ? J'ai droit au champagne ? :D


    © Halloween




    Fryderyk F. Szopen
    Fryderyk F. Szopen


    Félicitation, tu es validé

    Le gif vient de la part de John. C'est comme ça qu'elle esquive ses responsabilités d'admin, surtout devant un Cumberbatch du coup. Ne t'étonne pas de l'absence de bienvenue des membres, c'est l'effet "fiche ninja" couplé à la "validation ninja." En tout cas, ils sont plusieurs à m'avoir envoyé de bonnes ondes pour faire mon travail  X R Smith~Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage  3075019568

    Tout d'abord, bienvenue et bravo pour ton choix. Ce n'était pas évident de se décider entre toutes ces possibilités, d'autant plus qu'elles promettaient toutes d'excellents personnages ♥️

    Je vais certainement commencer par quelques choses que j'ai dit à John, mais j'aimerais vraiment pouvoir écrire dans dix ans aussi bien que tu le fais. Tout est si fluide dans ta fiche, notamment dans le physique qui devient facilement ennuyeux et répétitif. En tout cas, de mon point de vue, mais cela est certainement du aux nombreuses fiches que j'ai eu à lire. J'aime les tournures, et l'histoire ne m'a certainement pas déçue. Elle justifie en quelque sorte le caractère, je pourrais même dire qu'elle le nourrit. On sait qui est Smith, pas seulement au travers de l'histoire, mais également selon ses propres ressentis. On sent son côté perdu, presque en questionnement perpétuel. Un questionnement auquel il répond sur un ton extrêmement pessimiste. Il a eu le temps de vivre, le temps de réaliser la direction que le monde prenait et le fait que la guerre ne risque pas de se terminer.

    Il a voyagé, pour finalement devenir sédentaire. Il a rencontré de nombreuses personnes pour n'avoir qu'un véritable ami. Enfin, je n'ai pas envie de m'avancer sans connaître le sujet, mais j'adore ses contradictions et ses petits traits illogiques. J'apprécie également le fait qu'il fasse partie du club des bipolaires. Ces troubles sont selon moi trop souvent incompris sur les forums rp.

    Je te valide sans le moindre problème. Je pourrais encore parler longtemps de ta fiche, blaguer sur le fait que Dickens était poursuivi par les John et que Smith était poursuivi par les Mary, que c'est un signe du destin, mais ce serait retarder le message pour pas grand chose. Je vais radoter et radoter que j'ai aimé en soulignant des points inutiles, faire un léger complexe sur ma jeunesse et mes textes avant de noyer ma pseudo détresse dans le thé noir.

    N'hésite pas à nous mp si tu as d'autres questions, je m'occuperais probablement de tes recensements demain parce que le sommeil me taquine aujourd'hui. J'espère que tu t'amuseras bien parmi nous ♥️

    ____________________________________________________________

    Félicitation jeune padawan, tu es désormais validé ! Maintenant que tu as accompli la dure tâche qu'était de remplir ta fiche, tu vas pouvoir te rendre ICI pour te faire quelques amis. Si tu ne veux pas dormir dans la rue, je te conseille également de te rendre LA pour remplir un formulaire et obtenir un logement. De même si tu veux un joli rang sous ton pseudo, tu peux venir en réclamer un à CET ENDROIT. Et le plus important, n'oublie pas de recenser ton choix de personnage LA et son métier PAR ICI.

    Si tu n'as pas bien saisi l'univers de Pandore, tu peux également envoyer un MP aux membres du staff pour leur poser une question ou tout simplement aller lire quelques informations dans la SECTION ANNEXE.

    ©️ Halloween


    Anonymous
    Invité
    Je dois dire que le marathon m'a un peu épuisé moi aussi, et que l'inspiration sort parfois d'une bouteille de fée verte qui n'est tonique qu'un temps X R Smith~Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage  1893545104 Je vais donc me retirer, et je ferai le reste demain, mais je suis dès à présent joignable par MP au besoin ^^ c'est avec un immense plaisir que je reçois vos compliments à tous depuis mon arrivée, surtout sur mes goûts, c'est précisément pour cette communauté d'intérêts que votre forum m'a séduit. Et comme vous avez pu le remarquer... quand je suis séduit, je ne vais pas par quatre chemins ;)

    Juste une minuscule note pour les amateurs de détails amusants : Thomas est bien sûr une personne existante, et un personnage crucial de ce fameux film "Glory" qui raconte en fait l'histoire du capitaine Shaw, et notamment sa mort. Il a effectivement survécu, blessé, à la bataille en question (on le voit évacué en fin de film par un ami auquel il a appris à lire, lui-même n'étant pas un très bon soldat, c'est une intrigue secondaire assez touchante.) Bref. J'ignore ce qu'il est devenu dans la suite du conflit, et j'ai choisi de le faire figurer dans le monument aux morts.

    Autrement dit, cette version de la fiche est écrite par le versant pessimiste de Smith, comme ses mémoires sont écrites par son versant optimiste, et elle reconstitue une bonne partie des faits elle aussi, à partir de son regard de vieil homme du 20ème siècle. (Smith l'auteur n'était pas obligatoirement aussi lucide quant à ses amitiés particulières, aussi conscient de son propre rôle d'artiste de propagande, aussi lucide quant à son propre état psychologique, ou aussi amical avec les personnes de couleur.) Fantôme, interlocuteur imaginaire, regret latent, hallucination ou jeu solitaire, Thomas n'était pas réellement là avec lui dans la pièce.

    D'où son implication dans la rédaction des mémoires. Comme un enfant s'invente un dialogue avec son doudou pour parvenir à lui dire adieu, une raison de mener cette histoire à son terme, Smith après s'être appuyé des années sur cette béquille invisible a finalement laissé mourir cet interlocuteur, pour faire la paix avec lui-même en prenant son destin en main, symboliquement, quand il a entrepris de réécrire sa vie selon son plaisir, et non plus pour personne d'autre.

    Ce ne sera pas perceptible pour tous ceux à qui il en parlera, mais je le précise pour les plus intuitifs de vos personnages, qui finiront tôt ou tard par déceler les indices qu'il sèmera à ce sujet. ^^

    Encore merci, votre accueil depuis que je vous harcèle de questions m'est allé droit au coeur Coeur Je vous le revaudrai demain !!
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