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    Anonymous
    Invité


    Guy de Maupassant

    Je me nomme Guy de Maupassant mais on m'appelle plus généralement Guy-Guy (à vos risques et périls). Je suis mort en 1893 et il semblerait que je fasse parti des Auteurs. Je suis l'auteur de Une vie, de la nouvelle Le Horla et de bien d'autres œuvres. Je suis apparu à Pandore il y a 6 ans et j'exerce désormais la profession de propriétaire de la Librairie. Cela me permet de vivre aisément. Pour me représenter, j'ai choisi Hibari Kyoya de Reborn!.


    Caractère et physique • This is how I am
    « Bon, écoutez les gars… On va pas y passer la journée… Cent par mois, c'est mon dernier mot.

    — C'est cher, Guy. Et puis qui nous dit que tu vendras vraiment nos livres ?»

    Le soupir de Maupassant résonna dans toute la pièce. Des heures qu'il marchandait avec ces abrutis, qu'il leur expliquait ses pratiques, et voilà qu'on doutait encore de son efficacité :

    « Je te dis : j'ai doublé les ventes de mon roman en fonctionnant comme ça ! Si tu ne me crois pas, je ne peux plus rien faire pour toi et tu peux aller voir ailleurs, mon vieux… »

    Sa voix trahissait son impatience. Ses clients devenaient de plus en plus compliqués ! Ils étaient tous si près de leurs sous… Une catastrophe. Faudrait savoir, ils veulent les vendre leurs satanés bouquins ou non ?!
    L'autre le fixait d'un air méfiant, comme s'il le jaugeait. Celui-là, il ne pouvait pas le supporter. C'était un vieux cochon au visage fort désagréable qui ne lui inspirait pas confiance, du genre escroc. Oui, enfin bon... On est un peu tous des escrocs autour de cette table… Mais particulièrement lui. Il ne savait même pas son nom d'ailleurs ; seul un pseudonyme, Lomme… Écrivain de l'époque ? Création en quête d'argent ? Ou alors un compositeur qui cherchait à se recycler…? Telle était la question, et au fond, Mau n'en avait rien à faire :

    « Bon. Va falloir se décider là. Il se fait tard, et demain je bosse. Alors ? Ok pour cent par mois ? Oui, non ? Relança-t-il finalement tout en baillant à s'en décrocher la mâchoire. Un coup d'œil par la fenêtre du salon et il pût constater qu'il faisait presque nuit noire. Quelle heure était-il ? Il avait totalement perdu la notion du temps.

    — Ça marche pour moi, déclara le client à la barbichette emmêlée, lui adressant un sourire carnassier. Mais t'as intérêt à bien te débrouiller, sinon…

    — Ouais, ouais, ça va. Épargne-moi tes menaces à deux balles, s'il-te-plait, le coupa Guy pour finalement échanger un regard avec les trois autres. Bon, et vous ?»

    Silence épais. Mau appuya sa tête contre sa main droite, attendant avec le peu de patience qui lui restait une réponse. Au final, les deux plus gringalets échangèrent un regard, puis l'un d'eux prit la parole :

    « Euh… Ouais, allez : on marche aussi.

    — Hé bah pas moi ! Mugit le rondouillet. Tu nous prends pour des imbéciles, mon gars ! Et je ne vais sûrement pas tomber dans ton piège à loups…

    — Le petit chaperon rouge ! Tu es le petit chaperon rouge ! S'écria Guy, un sourire narquois aux lèvres.

    — Ahah, très drôle ! Et en plus tu te paies ma tête ?! Fait gaffe à toi, mon petit, où on risque de venir te mordre le dernière !

    Il se leva, envoyant valser sa chaise à deux mètres de lui et se traîna jusqu'à l'entrée de la maison. Guy, se redressant calmement finit par le suivre d'une démarche nonchalante :

    « À moins que tu ne sois le grand méchant loup… Je me demande… Il laissa échapper un petit rire moqueur avant de continuer d'un ton enjoué. Bon vent ! Et fait gaffe à la pleine Lune, ahah ! »

    Il lui ouvrit en grand la porte, fit une petit révérence pour l'inviter à sortir, et après avoir eu droit à un dernier regard assassin, vit disparaître l'homme dans la nuit. Il referma le battant d'un claquement sec.
    Fiouf ! Enfin ! Mau avait bien senti qu'il ne tournait pas rond celui-là… Mais bon, cela aurait pu se terminer beaucoup plus mal, alors il n'avait pas à se plaindre.
    Après avoir frotté les manches de son costume comme pour faire disparaître quelques plis invisibles, il rejoignit les autres à grand pas et s'adossant au mur, reprit la parole :

    « Bon, pour vous trois, vous n'avez qu'à m'apporter l'argent dans la semaine. Je commence dès que je l'ai. Date limite, Dimanche. Un jour de plus et c'est mort pour vous. J'aime les gens ponctuels… Et ne vous avisez pas à cafter aux flics : je saurais vous envoyer au trou bien plus vite que moi. »

    Il prirent tout trois congé, la mine renfrognée. Ils sont pas content… Bah tant pis pour eux. C'est cent ou rien. Aaah, mince ! J'ai oublié de dire à l'autre abruti de ne pas chercher à me dénoncer. Bah, il le fera pas. Ce n'est qu'un lâche, il a trop peur pour sa peau.
    Après ces agréables pensées, le jeune homme s'étira longuement, fermant les yeux pour savourer chaque craquement d'os. Il se souvenait de la douleur que lui procurait ce genre de mouvements avant sa mort, faute à la syphilis, maladie qu'il était loin de regretter :

    « Bon. Douche ! C'est pas trop tôt. Ils commençaient à me soûler, tous ces types… »

    Quittant le salon, un sourire tout de même satisfait pendu aux lèvres, il gravit le couloir pour ouvrir en grand la porte de la salle de bain qu'il referma derrière lui.
    Il se dévêtit, prenant garde de ne pas abîmer son beau costume, et le plia minutieusement, le posant sur un tabouret, pour finalement s'observer dans le miroir, habitude qui, avec le temps, était presque devenue un rituel : un jeune homme d'environ dix-huit ans apparaissait sur la surface plane et étincelante. Ses cheveux aux quelques épis rebelles étaient d'un noir de jais. Des paquets de mèches ébènes tombaient sur son front, parfois devant ses yeux. Il les repoussa d'un mouvement de tête, découvrant deux iris gris pierre, aux maigres variations bleutées. Son reflet lui adressait un regard froid, quelque peu effrayant. Ses sourcils, froncés, étaient plutôt épais, bien dessinés. Ses lèvres roses pâles s'accordaient parfaitement avec son teint blafard.
    Il balada son regard sur son torse, ses jambes : un corps maigrichon mais tout de même bien sculpté, à la musculature fine et saillante.
    Il esquissa une grimace, s'avançant plus près de la vitre et guettant le moindre signe de pilosité faciale. Un léger duvet, très discret, recouvrait sa peau délicate. Pas de quoi casser des briques… Il poussa un grognement lugubre et faisant volte-face, entra finalement dans la douche. Il n'aimait pas son nouveau corps, il manquait terriblement… De virilité, chose qui lui était toujours paru indispensable. Se regarder dans le miroir avait fini par devenir un tic, un moment où il se sentait désemparé, le seul instant où il éprouvait une douleur incommensurable, se souvenant de son ancien physique, celui d'un homme robuste, élégant. Bah de toutes façons, je n'en ai pas vraiment besoin, par ici… Que des mecs… Quel ennui !
    Divaguant sur un autre sujet, Mau sourit alors en pensant à la quatrième saison d'une série porno qu'il n'avait pas encore fini de visionner : voilà qui allait occuper sa soirée !
    Ce genre de films était quasiment une des seules choses qui lui permettaient de calmer ses pulsions, son envie permanente de profiter à nouveau d'une femme. À l'époque, même avec la maladie, il lui arrivait d'en attirer dans son lit : il les aimait, ces belles créatures, bien qu'elles soient toutes aussi idiotes les unes que les autres. La femme n'est qu'une rose aux épines agressives et bien inutiles. Il suffit de les lui enlever et elle devient inoffensive.
    L'eau agréablement chaude caressa sa peau et détendit ses muscles, mis à rude épreuve durant ces dernières heures de concentration. Il ferma à nouveau les yeux et savoura ce moment de pure sérénité. Après l'effort, le réconfort ! Il fallait avouer qu'il n'avait jamais été quelqu'un de très social. Mau avait toujours détesté converser durant plus de quelques minutes avec des inconnus, et, malheureusement,  son petit trafic l'obligeait à le faire plus souvent qu'à son tour. Mais bon, l'argent qu'il gagnait valait bien ces quelques mots qu'ils s'obligeait à prononcer à chaque entretiens… Au fond il était plutôt fier de ce qu'il faisait, trouvant l'idée de vendre ses talents de manipulateur particulièrement ingénieuse.
    Lorsqu'il sortit de la douche, il agrippa une serviette pendue à un crochet, et l'enroula autour de sa taille. Là, il en prit une deuxième pour sécher ses cheveux. Il échangea à nouveau un regard avec son reflet, découvrant de nombreux épis qui s'apparentaient aux piquants d'un hérisson : il aimait bien. Le jeune homme décida d'essayer de reproduire cet effet avec un peu de gel le lendemain…
    Guy développait souvent de nouveaux look, parfois il se disait qu'il aurait dû faire styliste. Il était très à cheval avec tout ce qui était mode, surtout au niveau des costumes : il en faisait la collection. Certains se ressemblaient d'ailleurs comme deux gouttes d'eau, seuls la forme des boutons pouvant changer. Ils étaient tous très sobres, noirs et blanc, ou alors d'un gris foncé ou d'un brun raffiné. À bas les vestes rouge vif : il les détestait, trouvant cela bien trop voyant.
    Ayant finit de se sécher, il prit ses vêtements sous le bras et sortit de la salle de bain pour aller dans sa chambre. Elle était très simple : un lit à deux places trônait en son centre avec une table de chevet à ses côtés où reposait une petite lampe bleu clair. Pour le reste, deux étagères blanches étaient collées au mur gris, le parquet était en bois synthétique. Un petit bureau couvert de paperasse se trouvait dans un coin, une bibliothèque pleine de livre le surmontait, un pouf demeurait à sa droite. Il posa le costume sur son lit, décidant de le ranger plus tard et enfila rapidement un caleçon noir avec un simple tee-shirt à manches courtes, tenue qui faisait la plupart du temps office de pyjama.
    Paré pour le film. Ça faisait longtemps.


    Histoire • Tout conte a un début et une fin
    Mau était recroquevillé dans son fauteuil. La télé murmurait des sons incompréhensibles. Ses yeux papillonnaient. Il bailla doucement, n'appuyant que mieux sa tête contre son coussin, s'enfonçant confortablement dans le cuir moelleux de son assise. Les bruits extérieurs lui parurent finalement bien lointains, jusqu'à devenir totalement inaudibles. Un doux voile l'enveloppa peu à peu, le portant dans un autre monde. Un monde où il se sentait épanoui, où il n'était que jeunesse, curiosité, sympathie et fougue. Un monde qui se résumait à une table, deux chaises, une cheminée. Deux hommes. Lui et un autre qu'il connaissait parfaitement bien, et dont le visage lui évoquait des souvenirs agréables et en même temps, une profonde tristesse.
    Guy concentra un instant son regard sur la flamme vacillante qui crépitait dans l'âtre. Il sentait la chaleur qui s'en dégageait, un sentiment de bien être l'envahit. La voix de Flaubert finit par le tirer de sa torpeur. Toute la nostalgie qu'il ressentit à ce moment-là fit se bousculer quelques larmes contre ses paupières :

    « Tu pleures. Ne regarde pas le feu avec autant d'attention, tu risques de t'abimer les yeux. »

    Il esquissa un petit sourire que Mau lui rendit tout de suite après avoir essuyé, d'un revers de manche, les gouttes salées qui dégoulinaient le long de ses joues :

    « Il fait bon ici. On s'y sent bien… Mon appartement est beaucoup moins confortable que cette maison.

    — Je suis aussi plus vieux que toi, mon cher Guy. Un jour, tu auras toi aussi les moyens de te payer une magnifique demeure dans laquelle tu vivras heureux… Et je ne serais sûrement plus là.

    — Ne dites pas ça, voyons. Je suis certain que nous nous parlerons encore à cette époque. Vous n'êtes pas de ceux que l'on peut enterrer si facilement.

    — Et je ne suis pas non plus quelqu'un d'immortel, garde-le bien à l'esprit. »

    Guy ouvrit la bouche, s'apprêtant à protester, mais en croisant le regard de son aîné, il se ravisa. Au fond, ce qu'il disait n'était pas faux. Il avait même raison… Mais le jeune homme ne voulait pas le voir disparaître, il voulait encore pouvoir lui parler, plaisanter, se confier à lui durant de longues années. Flaubert était comme son père, et Mau comme son fils. Il l'aimait énormément, à la folie : Il lui devait tout. Pourtant, dans les yeux du vieil homme transparaissait une certaine faiblesse, l'annonce de mauvais jours, le destin. La faucheuse s'était mise en route, et, lorsque l'écrivain observait son disciple, une larme perlait au coin de son œil. Je… Je ne veux pas… Je ne veux pas que tu meures.

    Maupassant remontait dans le temps, se retrouvant pourtant au même endroit, assis à la même chaise. Flaubert était plus jeune, son regard plus vif :

    « Alors mon petit ! Comment va ta mère ? Elle se porte bien ? »

    Ces paroles résonnèrent amèrement à ses oreilles. Moins mature, plus sauvage. Mau n'avait que dix-neuf ans. Il passa une main dans ses cheveux, et répondit d'un ton plutôt sec :

    « Ça va. Oui, elle va bien. »

    L'écrivain se redressa, pris au dépourvu. Son disciple le fixa de son regard gris pierre, fané par l'orgueil, la jalousie. Il avait été piqué au vif : Flaubert ne lui avait-il pas promis qu'ils parleraient de choses "intéressantes"? Était-ce finalement de sa famille dont ils allaient converser ? La gorge du garçon se serra désagréablement : il s'attendait à ce que l'homme le félicite, lui dise que ses textes qu'il lui avait laissés la semaine dernière étaient bien écrits, fluides. Mais rien, seule sa mère :

    « Tu sais, on se connaît depuis longtemps elle et moi… »

    ~~

    Retour dans le passé. Il tient la main de Laure Le Poittevin, l'appelle "Maman", se serre contre elle avec cet air pur et innocent qu'ont tous les jeunes enfants. Elle le promène dans le jardin, avec son petit frère, qu'elle garde tout près d'elle. Elle rit, leur raconte de petites histoires… Mau lui fait de grands sourires, aperçoit un papillon, commence à lui courir après pour essayer de l'attraper. Le petit garçon ne pense pas à son père. D'ailleurs, l'a-t-il jamais vu ? Il ne se souvient même plus de son visage. Il est absent, inexistant. Il ne manque pas vraiment, mais cela pourrait changer, n'est-ce pas ?
    À l'entrée de la demeure, l'homme à la grande moustache abaisse son chapeau, et d'un signe de tête s'exclame :

    « Au revoir Laure ! À la prochaine.

    Voix familière. L'enfant se retourne, l'homme fait volte face, il n'a pas le temps d'apercevoir le sourire que lui adresse celui-ci.

    — Merci d'être passé Gustave. J'étais ravie de te revoir. Reviens quand tu veux. »

    ~~

    Le jardin s'ébranle, se brouille et se transforme en un vieux salon. Un garçon de quatorze ans se tient sur une chaise, devant une petite table, en face du même homme, plus vieux. Il lit un texte écrit dans la semaine par le gamin :

    « Regarde : là, tu aurais pu formuler ton vers autrement.

    Le regard de l'adolescent s'assombrit.

    — Ceci dit, tu es très doué ! C'est impressionnant Guy ! Que veux-tu faire plus tard ?

    — Écrivain, comme vous !»

    ~~

    Vingt-sept ans. Le diagnostic est tombé. Syphilis. Mau est terrassé, il a tout juste la force de prendre son papier à lettre et d'écrire quelque chose à son maître. Que lui dire ? "Je ne me sens pas bien" ? "J'ai peur de mourir"… "Je vais mourir". "Je ne veux pas mourir" ?
    Le jeune homme se mord la lèvre, et au bout de quelques instants, commence à marquer de sa plume le papier encore vierge :

    « J'ai la vérole ! La syphilis ! La vraie, pas une peccadille ! La grande vérole, celle dont est mort François Ier. Et vous savez quoi ? J'en suis fier ! Et je méprise par dessus tout les bourgeois. Alléluia ! J'ai la vérole ! Au moins je n'aurais plus peur de l'attraper ! »

    Un cri de détresse masqué par une effusion d'idioties… Qu'écrire de plus ? Rien. Il enverra la lettre.
    Les larmes coulent le long de ses joues. Je ne veux pas mourir.

    ~~

    Il doit au moins avoir trente ans. Devant son bureau, il écrit son article. Il se sent las. À ses côtés, la lettre fraîchement ouverte que lui a envoyée Flaubert :

    "Cher Guy,

    Tu sais très bien ce que je pense de ces aventures avec toutes ces femmes ! Dans ton état, tu n'es pas sérieux… Y prends-tu du plaisir au moins ? Tu ferais mieux de penser à écrire des vers bon Dieu ! Tu es né pour ça, et tu le sais très bien. Met de côté tes lubies ainsi que ta stupide santé et travaille !
    Ceci étant dit, es-tu vraiment sûr de vouloir démissionner pour tenter cette carrière d'écrivain ? Réfléchis bien à ce que tu entreprends…
    Je suis pour.

    Bon vent !
    Flaubert.


    Guy sourit. Il se répète ces mots depuis maintenant plus d'une heure. "Je suis pour". Il a son autorisation. Serait-ce le dernier article qu'il entreprend ? Une vague d'excitation le traverse. Il se voit déjà affublé d'une magnifique couronne de laurier, trônant au sommet de son crâne.

    ~~

    Mau se retrouve à nouveau en face à face avec Flaubert. Une larme roule le long de son visage défait par le chagrin. Elle tombe sur celui, pâle, du cadavre. Vêtu de ses plus beaux habits, le grand écrivain à rendu l'âme et repose à présent dans un cercueil emplit de roses. Un ultime salut avant de le plonger dans l'obscurité la plus totale…

    « Pè… Père…»

    La tristesse, le désarroi compresse son cœur, lui noue la gorge : son père a encore une fois disparu. Sa mère se tient droite comme un piquet derrière lui. Ses yeux sont aussi humides.
    C'est Zola qui vient le chercher, lui posant une main ferme sur l'épaule :

    « Il t'aimait beaucoup, tu sais… Tu étais comme son fils. Le fils qu'il aurait rêvé d'avoir. »

    Maupassant échange un regard noyé par les larmes avec son ami. Il sait qu'il peut encore compter sur lui, et sur bien d'autres personnes. Flaubert a assuré sa protection en les lui présentant.
    À présent, il n'a plus droit à l'erreur. Il ne veut pas le décevoir et ruiner sa mémoire : l'homme a placé toute sa confiance et ses espoirs en lui, il le sait.

    ~~

    Maupassant est assis dans son fauteuil, lisant tranquillement son journal. Encore un article sur Flaubert : cela n'en finit pas. Chaque mois il y en a un… Comment est-il censé faire son deuil, à la fin ?
    Dehors, les oiseaux chantent. Il se sent trop faible pour sortir, bien trop fatigué. La syphilis ne cesse d'empoisonner son quotidien. Le moindre mouvement lui cause des douleurs atroces. Et puis ses amis doivent arriver à cinq heures, notamment Zola. Ça fait longtemps qu'il ne l'a pas vu ce vieux bougre. Il lui tarde.
    Un mince sourire étire ses lèvres : encore les critiques qui couvrent d'éloge son roman. "Une Vie" a bien marché, c'est vrai. On lui a même dit qu'il arrivait à la cheville des "Misérables", un grand compliment.
    Avec sa fortune croissante, Mau s'est d'ailleurs fait construire une maison, tout près de celle de son enfance, en Haute-Normandie. Il y vit depuis maintenant près de six mois. Il en est content… Il ne se souvient pas cette conversation qu'il a eu autrefois avec son maître. Ce dernier avait encore une fois eu raison finalement, comme toujours.

    ~~

    Au fond, toute vie a un début et une fin. Les journalistes ont été frappés par l'état maladif de Maupassant. La veille, il était venu à l'inauguration du monument Flaubert, accompagné de Zola, ou plutôt soutenu par Zola. Des mois que plus personne ne l'avait vu : ce n'était pas étonnant. Il devait presque avoir quarante ans et pourtant il paraissait beaucoup plus vieux, affaibli. Au bord de la mort. Ses yeux sont emplis d'une haine féroce, il se tient courbé, renfermé : paranoïaque. Les articles disent à présent qu'il ne lui reste plus longtemps à vivre, ce qui est vrai.

    Mau rentre chez lui, essoufflé. Plus jamais il ne ressortira : cela l'épuise. Et puis il ne peut plus supporter les Hommes. Il ne peut plus. Ils sont tous si bêtes, si cupides, si mauvais.
    Je veux mourir.

    Ses paupières s'entrouvrent. Guy se met à bailler. Où est-il ? Sa tête tourne. Il a l'impression d'avoir à nouveau vécu sa vie d'avant. Drôle d'impression d'ailleurs. Se yeux sont emplis de larmes. A-t-il pleuré ? Il l'ignore. Il baille une fois de plus, jette un coup d'œil à la télé, encore allumée, et constate que le film est fini depuis longtemps. Finalement, il aurait mieux fait d'aller se coucher. Son entretien l'a vraiment vidé… Ils ont tous intérêt à m'apporter le fric dans les temps, ces abrutis de clients, où je les écorche vif.




    Et derrière l'écran • Tu peux m’appeler Vanou Guy :yep: . J'ai l'âge d'une bestiole préhistorique “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557 et je rp depuis 2-3 ans. J'ai trouvé le forum dans la poche de Dicky et je trouve qu'il roxe du poney de la mort qui tue. J'aimerais rajouter que Dicky se drogue dangereusement avec du thé.


    ©️ Halloween




    Charles Dickens
    Charles Dickens
    John et moi on va venir en-dessous de toi.
    Parce qu'on s'approche de la période où il faut s'embrasser sous le GUY. “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557 (très la drolitude oui. Je représente le vrai humour.)

    Bienvenue parmi nous Vanou. T'inquiète ton nom risque de changer dès qu'on aura trouver un truc avec Guy. (qui soit tout aussi viril évidemment) Ce n'est qu'une questillion de temps. Notre équipe de chercheur est déjà sur l'affaire jour et nuit. Non je ne me considère pas comme une équipe à moi toute seule. Enfin peut-être quand je bois beaucoup de thé, mais c'est pas dangereux, ça aide le transit intestinal, et aussi le transit des idées “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 89051835
    John H. Watson
    John H. Watson
    *entends qu'on parle d'elle et vient rouler des pelles à Dicky* Uw ?

    WELCOME HERE ! Un Maupassant, damn *_* ! Bon ok, faut avouer que Dicky me tease avec depuis genre... des semaines ? En mode "AHWMYGAWD LBLBLBLBR IZHEFOIQHE !" donc forcément, j'passe pour dire hellow !

    Bon courage pour ta p'tite fiche, j'vois qu'elle est déjà mi-finie, c'est kioul ça \o/ ! Tu connais le staff toute façon, donc hésite pas à nous mp/harceler sur Skype \o/ ♥ !
    Anonymous
    Invité
    Dicky “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 89051835 “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 1248422897 : Comme je te l'ai déjà dit j'ai mis trois heures à comprendre le truc du GUY… Sans commentaire x'DD
    Je l'aime bien mon surnom viril même si je ne le montre pas trop, tu sais. Mais Guirlande m'ira aussi… Enfin si c'est Guirlande x'DD (rien de moins sûr, vous êtes capables de me trouver un nom encore plus tordu, je le sais “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557)
    Au passage continue le thé, ce serait bête que tu n'aies plus d'idées !  “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 1638596223 (<--- smiley renard, un rêve qui se réalise  Bave  Coeur )

    John : Heeeey “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 1798747728 Meurciii <3
    Contente de pouvoir te parler après tant de semaines passées à écouter Dicky me raconter pleins de choses sur toi ! C'est cooool Coeur
    Et excuse-moi au passage d'avoir été si loongue pour m'inscrire (Elle a dû te casser les oreilles avec ses "AHWMYGAWD LBLBLBLBR IZHEFOIQHE !"... Tout comme j'ai dû casser les siennes avec mes piaillements d'impatience… Scusééé mwaaa)

    Brefouille brefouille, encore merci et hâte de rp avec vous deux “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 1290912136 Coeur

    (J'ai l'impression que le gif est en train de se barrer de la fiche... Le vilain)
    John H. Watson
    John H. Watson
    Wh...What ? Elle parle de meuwa èé ? Omfg j'espère qu'elles t'as pas raconté de choses trop sales ! //SBAF//
    Wiii c'était mignon de l'entendre piailler -audio ou pas d'ailleurs-, mais du coup t'es là maintenant, elle va piailler en direct et devant tout le monde hinhinhinh 8D !

    D'ailleurs en parlant de rp, c'est mal mais j'ai déjà des idées XD ! Et j'avoue avoir blbblblblbl fort en remarquant les similitudes entre Dicky et Guili -oui nouveau surnom \o/- 8D !
    Anonymous
    Invité
    T'inquiètes pooooh... Elle a parlé de toi en bien x'D Et puis pas que de toi. Je dois connaitre la moitié des membres  du fofow sans jamais leur avoir parlé (ce qui me tarde, tout le monde a l'air meugnon ici) “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557

    Hmm... J'approuve l'idée de rp (Ui, elle m'en a aussi parlé x'D), et je blblbl moi aussi parce que j'ai trop hâte “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 1290912136

    Guirlande, Guili. Déjà deux ! x) Hé bah... Vous êtes productifs ! Faudrait presque organiser un vote à la fin, quand on les aura tous ! ^-^
    Anonymous
    Invité
    Bienvenue ! Depuis le temps qu'on nous parle de toi, Vanou par ci, Vanou par là... (n'est-ce pas Dicky ?) Enfin, je te souhaite une bonne intégration, et bon courage pour nous supporter (on est un peu lourds parfois... Juste un peu...)

    À la prochaine, Gimli (je connais pas ta taille, mais on m'a dit que t'es petite en âge, donc un nain dans ta face !)
    Anonymous
    Invité
    Merciii Coeur
    Daaante, on m'a parlé de toi ! \o/ Et au passage je plussoies ton "libérer délivrer" revisité, ça envoyait du lourd x'D
    Quant à vous supporter, Dicky m'a entraîné mentalement durant de longues semaines, t'inquiètes pas je suis prête Flammes

    Gimli ! Et de troooois. J'l'aime bien celui-là, bien trouvé =D
    Merci pour le nain !
    Anonymous
    Invité
    ... Azy d'où j'ai pas posté chez toi Vanou c'est impardonnable Oui dans mon coeur tu seras toujours Vanouuuuuuu ♥
    Il faut dire que j'étais un peu comme ça quand j'ai appris que tu allais ENFIN t'inscrire sur D&C après des moiiiiiiis d'aguichage par Dicky :
    “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] Cdya

    Oui parce que Dicky ne m'arrive pas à la cheville niveau aguichage
    “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] Flwlss1

    Et sinon HIBARIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIi /dies
    *poutouille tout plein*

    Bonne chance pour l'histoire ♥ Tu roxxe !
    Anonymous
    Invité
    Odiiin Coeur Je suis d'accord pour rester ton Vanou, tu sais x'D
    Désolée de ne pas t'avoir répondu plus tôt ! Mais merciii pour le pitit message, sale aguicheur “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557 Mais Dicky en a tant fait que ça x'DD Vous me faites peur là !

    Bref bref ! Je rame un peu, mais comme je compte recommencer tout ça à zéro ça risque de prendre encore plus de temps, même si j'y travaille pas mal x) Je vais quand même me bouger pour pouvoir vite rp avec vous ! <3
    Charles Dickens
    Charles Dickens
    Te stresse pas pour une fiche hein Vanou ♥️ Mais fais comme tu le sens et ne t'excuse pas de mettre du temps. Tant que tu donnes signe de vie, y'a aucun soucis si tu veux la recommencer Coeur
    Anonymous
    Invité
    Fiche terminée ! “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 89051835
    Je savais bien que j'allais finir par y arriver “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 4274746557 Même si ça n'a pas été simple avec Skype qui m'attirait plus qu'autre chose... Au passage vous êtes tous barges sur ce fow x'D

    Bref, voili voilou ! Parée à faire quelques modifications ou à rp avec vous Coeur
    Charles Dickens
    Charles Dickens


    Félicitation, tu es validé

    OLALALA, mais quelle surprise, une validation ! On s'y attendait pas à celle-là, je tombe des nues. Une des plus belles fiches que l'on ait eu au niveau de l'aspect suivi de l'histoire. Ce n'est pas tellement le fait que tu aies fait 3500 mots, ce n'est pas que tu as juste fait un caractère et un physique écrit, c'est que le tout s'emboîte et qu'on pourrait presque lire le tout d'une seule traite comme faisant partie d'un seul et unique texte. Je ne me faisais aucun soucis pour ta fiche, tu écrivais déjà magnifiquement avec Evan et ce n'est rien de plus qu'une confirmation. Tu as un style tellement léger à la lecture, même les scènes lourdes semblent incroyablement fluides sans pour autant leur retirer de l'émotion. Le moment où Guy pleure en pensant que Flaubert mourra bientôt me plaît énormément, celui où il se la pète en faisant semblant de se vanter d'avoir la syphilis également.

    Bref, tout le monde sait que je suis ta fan n°1 ici, mais t'as tellement roxxé du poney avec l'histoire de Maupassant qui ne donne absolument pas l'impression d'être une biographie. Franchement je pense que les transitions que tu voulais ajouter n'étaient pas nécessaires. On voit parfaitement que son rêve balaie rapidement sa vie précédentes, comme des flash back distincts.

    Voilà voilà, je m'en vais te recenser Guirlande ♥

    ____________________________________________________________

    Félicitation jeune padawan, tu es désormais validé ! Maintenant que tu as accompli la dure tâche qu'était de remplir ta fiche, tu vas pouvoir te rendre ICI pour te faire quelques amis. Si tu ne veux pas dormir dans la rue, je te conseille également de te rendre LA pour remplir un formulaire et obtenir un logement. De même si tu veux un joli rang sous ton pseudo, tu peux venir en réclamer un à CET ENDROIT. Et le plus important, n'oublie pas de recenser ton choix de personnage LA et son métier PAR ICI.

    Si tu n'as pas bien saisi l'univers de Pandore, tu peux également envoyer un MP aux membres du staff pour leur poser une question ou tout simplement aller lire quelques informations dans la SECTION ANNEXE.

    © Halloween


    Anonymous
    Invité
    Han c'est moche, t'es vilaine x'D Tu m'as fait sourire bêtement et ma mère m'a prise pour une dingue !
    Ça me touche beaucoup ce que tu me dis Coeur Fan n°1 x') N'importe quoi !
    Je tiens à te remercier de m'avoir traînée jusqu'ici : forum olympique avec des membres tous super sympas ! Meurci pour tout heureux à deux “La vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit.” • Maupassant [u.c] 3209471923

    Guirlande... x'D Hansel, où t'as trouvé ce surnom, sérieux !
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