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  • epsilon est un forum de libre-service de code pour tous les niveaux et sans inscription. Les codes contiennent des explications pour les installer. Il y a également quelques tutoriels disponibles.
    © e p s i l o n - 2018-2023
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    Anonymous
    Invité

    storybooks
    and
    fairytails


    * * *

    nom ; aucun
    prénom(s) ; Écho, parfois Dané
    date création ; IIIème siècle avant J.C.
    groupe ; indépendant
    oeuvre ; Métamorphoses d’Ovide
    ancienneté ; quelques minutes
    métier ; aucun pour le moment
    statut ; pauvre
    avatar ; Arslân de Arslân Senki

    we're all mad here

    * * *

    Tu peux m’appeler Ji ou Loki. J'ai 22 ans et je rp depuis 10 ans. J'ai trouvé le forum sur le dos d’une petite cuillère et je trouve que les cadeaux dans les paquets de céréales, ça fait moins de céréales et c’est nul. J'aimerais rajouter que je ne peux pas m’empêcher d’avoir des coups de coeur pour des prédéfinis...

    © Y A M ▬

    η_χ_ώ
    Prenez quelques minutes, au calme. Installez-vous confortablement, détendez vos muscles. Oubliez vos soucis de la journée, faites le vide dans votre esprit. Laissez-vous guider par ma voix, ce doux murmure silencieux qui ne résonne que dans votre tête. Savourez le silence. Fermez les yeux quelques minutes, même. Emplissez-vous de ce vide, cette absence d’activité et de bruit.
    Car l’essence d’Écho ne peut que difficilement être décrite par des mots. Réapprenez à ressentir, à écouter. Écoutez le bruit du vent qui glisse sur la terre et s’infiltre dans chaque interstice de vos vêtements. Entendez le sable qui roule et grésille, ersatz lointain du bruit de vagues. Mais il n’y a pas d’eau, rien que du silence et le vent qui vient le déranger.
    Bien sûr, il existe des descriptifs assez précis pour qualifier l’attitude et le physique de l’ancienne nymphe, mais rien qui ne puisse retranscrire avec précision ce qu’elle est, comment elle pense. Prenez le temps d’essayer de comprendre et je ferais mon possible pour vous donner une esquisse de cet être si particulier.

    Vous entendez ? Cette complainte sourde et lancinante ? Voici le chant des dunes. Un mystère scientifique, un problème insoluble. Ce sont les lamentations d’Écho. Ce sont ses sanglots, répétés à l’infini par le souffle qui réveille les contrées les plus désertes. C’est cela Écho, une omniprésence et une absence à la fois, tel un voile de soie transparente, à la fois présent, léger et terriblement invisible. Soumis au gré du bon vouloir des passants et de son père le vent. Le temps indéterminée qu’elle a passé dans un stade immatériel proche de l’omniscience a eu raison de sa conscience propre et de sa conception de l’individualité.

    C’est en comprenant cela que l’on peut comprendre qui elle est aujourd’hui, fraîchement arrivée à Pandora. Le retour dans un corps matériel ne lui réussit pas vraiment ; elle se sent à l’étroit entre les rideaux de sa chevelure opaline, derrière cette peau qui l’étreint dans un seul lieu et un seul temps. Peau qu’elle a presque aussi claire que ses cheveux d’ailleurs, pas que son épiderme éprouve des difficultés à produire de la mélanine mais plutôt qu’il semblerait que les forces qui gouvernent Pandora lui en ait donné une digne d’un nourrisson, ne sachant comment lui créer une enveloppe physique alors même qu’elle n’avait plus d’apparence à elle depuis fort longtemps. D’ailleurs, la comparaison ne s’arrête pas là, sa peau n’est pas seulement pâle, elle est également dépourvue des marques qu’infligent habituellement les années : pas de rides, pas de cicatrices, même les légères déformations induites par des accidents tels une entorse, une fracture ou même plus simplement un bleu. Il en devient extrêmement délicat de déterminer son âge, ses yeux portant en eux une vieillesse infinie dans ce ciel bleu et limpide alors que le reste de ses traits lui donnent l’air de sortir tout droit d’un cocon protecteur. C’est également pour cela qu’elle a l’air très féminine ; loin d’être un vestige du passé, c’est bien parce qu’elle a obtenu l’apparence d’un garçon pré-pubère, avec la grâce et la simplicité qui se distillent alors que le corps mûri, en même temps que vient la force et les muscles pour les plus ardents dont elle est également dépourvue. Les plus sensibles auront certainement peur de la toucher, de peur qu’elle se brise en milles morceaux entre leurs doigts. Pour autant, elle porte bien les signes caractéristiques d’une puberté affirmée, sa voix est celle d’un homme, rendue fluette par ses murmures, tout d’autres caractéristiques plus ou moins avouables.
    Son comportement ne l’aidera sûrement pas à dissiper cette impression de jeunesse. Bien qu’elle ait acquis au cours de son voyage de nombreuses connaissances et une certaine forme de sagesse, celles-ci ne s’appliquent en rien à une vie humaine, dans une cité à la technologie aussi avancée.
    Elle sait voir le vent qui souffle dans les branches, elle comprends la vie intrinsèque à la Terre, elle ressent les forces divines subtiles qui agissent sur le monde et les hommes, bien que les douleurs et les souffrances qu’ils lui ont apportés durant sa vie matérielle se soient dissous dans les limbes de sa mémoire démantelée. Mais cela, en plus d’être le fruit du développement et de l’extrapolation des idées de ses créateurs, ne s’applique pas où elle est tombée. Comme par exemple son absence totale de pudeur… Une nymphe n’est déjà pas beaucoup vêtue à la base, mais elle… Elle trouverait que l’enveloppe de chair qui la recouvrait était déjà largement suffisante, déjà beaucoup trop encombrante.
    Mais également par sa démarche et son attitude, pas tant qu’elle cherchera à être particulièrement féminine mais plutôt que l’odieuse prison que constitue sa chaire la rends à la fois maladroite et extrêmement gracile. Quand elle marchera, ses pieds semblent vouloir marcher dans les airs, comme si elle pouvait s’envoler pour aller voir un peu plus haut un détail digne de son attention - ce qu’elle faisait autrefois -, cependant la gravité la rappellera bien vite à l’ordre… Parfois. En vérité, Écho est tellement légère, de l’ordre du kilo, qui lui arrivera certainement de s’envoler si le vent souffle trop fort. Tel le paysan endimanché, elle semblera mal à l’aise avec ses membres et en même temps, elle les portera avec délicatesse, rappelant la brise d’un été étouffant qui semble être trop épuisé et échaudé pour réussir à se soulever.

    Aussi passera-t-elle aisément pour une ignorante, l’absence de voix propre lui ayant presque fait oublier comment communiquer, verbalement mais également par les gestes, ne lui laissant pour le moment que des symptômes proches de l’écholalie. Écho n’était jamais vraiment morte, mais elle n’avait plus vraiment vécu depuis trop longtemps. Ses problèmes de communication l’amèneront certainement à être timide, ou à le paraître, devant des difficultés et des différences trop grandes par rapport à ce qu’elle connaissait jusqu’alors. Sa bonté et sa légèreté, pouvant être qualifiée de candeur, naturelle, rares reliefs de son passé de nymphe, lui joueront bien des tours, la conception de bien et de mal s’étant noyés dans la miséricorde et la gentillesse de Gaïa.
    Comment décrire Gaïa pour elle ? Évidemment, Écho avait toujours été proche de la nature, protectrice des forêts et des sources des montagnes, mais les évènements les plus récents lui avaient fait voir la faune et la flore comme un tout, comme une entité entière, respirant, agissant tels les organes d’un corps, pas toujours de concerts, parfois un peu désynchronisés mais luttant toujours pour un même but, celui de tout organisme : survivre. Cette entité, les Grecs l’avaient nommées Gaïa. Gaïa était à la fois une soeur, une mère, une fille pour Écho. Presque un alter ego, plus qu’une amie et non loin d’être une amante, leurs esprits avaient quasiment fusionnés. Leur vie commune était un partage permanent de pensées, de sons, d’odeurs, d’images. Rien de l’une n’était inconnue à l’autre et elles éprouvaient pour chacune un amour profond, un amour à la fois de soi et de l’autre, difficilement discernable dans ce mélange de perceptions qui caractérisaient leur union.
    Ce mariage étrange entre une nymphe désincarnée et la Déesse de la vie expliquaient très bien beaucoup de ses défauts, ou de ses qualités selon le point de vue. Une chose est certaine, Écho regrettera amèrement, et certainement pour toute sa vie, la déesse et leur relation si fusionnelle, littéralement. Quand elle y pensera, elle aura certainement un air taciturne, plus proche de la nostalgie bien qu’elle y inclut des songes et des projets pour retrouver quelqu’un qui soit aussi important et complet dans sa vie. Si elle aura tendance à se refermer sur elle-même, jalousant ses réminiscences vaporeuses avec une fureur peu commune, tout ceux qui arriveront à l’approcher et à la toucher, à s’attirer un peu de son affection et de sa confiance se retrouveront bien vite embourbés dans le piège de sa possessivité excessive. Les personnes avec qui elle choisira de nouer des liens ne devront être qu’à elle, et uniquement à elle, comme elle ne sera qu’à eux, qu’à lui.

    Pour autant, ces moments de nostalgie ne seront pas son habitude. Malgré toutes les difficultés qu’elle a traversé, mais également tout le bonheur, elle a gardé une capacité d’émerveillement insatiable et une curiosité sans bornes. Ce qui vous parait anodin, normal, lui semble pour elle comme une découverte fantastique dont elle veut tout savoir, tout comprendre. Facilement distraite par des détails sans importance, Écho se retrouve incapable de se concentrer sur quelque sujet que ce soit ; encore un reste de sa vie omnisciente où elle arrivait sans mal à être et penser plusieurs choses à la fois. Les idées qu’elle développe avec son cerveau tout neuf lui paraissent d’ailleurs lentes et laborieuses, ayant du mal à utiliser un tel outil qui avait prouvé par le passé son inutilité - si ce n’est pour la capacité à se souvenir.

    Une capacité qui lui serait bien utile, en vérité. N’ayant aucun, ou si peu, souvenir de la cruauté des hommes, elle se laisse aisément avoir par la gentillesse, même quand celle-ci est feinte. Ses lacunes en communication n’aidant pas, elle semble incapable de détecter le mal chez autrui et donnera le bon dieu sans confession à n’importe quel badaud qui lui adressa la parole, d’autant plus qu’elle sera souvent trahi par sa chevelure blanche. Bien qu’il soit difficile de savoir si c’est les changements de lumière ou réellement ses émotions qui agissent, il n’en reste pas moins que ses cheveux changent régulièrement de couleur, toujours dans des tons très clairs et pastels mais pouvant prendre la plupart des nuances de l’arc-en-ciel.
    Elle ne pourra même pas se reposer sur ses capacités de réflexion, plutôt bien développées par ailleurs, préférant agir à l’instinct dans un environnement aussi étrange que celui qui se présente à ses yeux. Un choix discutable, mais qui lui semble le plus juste puisqu’elle ne pourrait tout apprendre de ce monde, même en des années.
    Pour autant, elle est capable de comprendre une insulte quand elle en entends une, Écho se vexera facilement si quiconque remet en doute ses capacités. D’une impatience extrême, elle supporte difficilement, d’une part son corps, mais également toute personne cherchant à la contraindre trop longtemps, quelque soit la manière.
    Volatile, voilà certainement le mot qui la définit le mieux, dans toutes ses qualités et ses défauts.
    préphase ;  Comme souvent en mythologie, des multiples mythes existent autour des personnages, se contredisant souvent et n’ayant pas une chronologie très pointue. J’ai donc pris la liberté de mélanger et de romancer les différents mythes existants sur Écho pour donner une histoire plus linéaire et intéressante. De plus, le féminin utilisé dans la fiche est intentionnel, je vous renvois à la fin de l’histoire pour les explications !

    ■ ■ ■


    Le soleil sur sa peau. L’odeur du miel et de la mousse. Le chant des oiseaux et le doux bruissements du vent qui mélangent les murmures amusés et coquets des nymphes habitant avec elle les forêts et les sources du mont Hélicon. Sous ses pas dansants, les feuilles crissaient doucement, elle était légère, elle virevoltait comme une plume soulevée d’un souffle, le souffle de sa voix qui babillait des notes suspendues dans le temps, ce temps des bonheurs et des réjouissances avec ses compagnes, sa famille, les nymphes et les muses.
    Elle ne se souvenait évidemment pas de sa naissance, mais elle savait, au fond d’elle, qu’elle ne pouvait qu’être fille de l’air et de la terre, incarnation de la musique des forêts, sifflant entre les branches des conifères et des caducées.
    Tout n’était que nature et calme, avec des pointes d’ennui à peine effleurées. Elle et ses soeurs avaient régulièrement de la visite, notamment de la part des Dieux. Artémis, évidemment, passait dans les bois au moins une fois toutes les lunes pour s’assurer de l’équilibre qui y régnait et que les populations d’animaux permettraient une chasse fructueuse. Mais d’autres, également, allaient et venaient, appréciant ses chants et son bavardage incessant : elle connaissait plus de chansons que n’importe quel mortel, et des histoires bien plus prenantes et plus anciennes que celles des Dieux de l’Olympe. Tous appréciaient sa compagnie.

    Aussi crut-elle naïvement Zeus quand celui-ci lui demanda, aussi poliment qu’avec autorité, tel le Dieu des dieux, d’aller tenir compagnie à sa femme, Héra, qui dépérissait de lassitude selon lui. Charmée d’être invitée à un telle honneur, elle se rendit immédiatement auprès d’Héra pour lui conter quelques unes de ses plus belles histoires entre les badinages charmants qu’elle proférait. Sa première venue sur le mont divin restera dans les mémoires tant l’écarquillement de ses yeux et l’ouverture béate de sa bouche montraient son émerveillement face à cette surabondance de splendeurs. Tout, des habitants au moindre caillou du chemin, était absolument magnifique et absolument nouveau pour elle qui n’avait connu depuis toujours que le charme des bois de sa montagne natale.
    Mais la femme de Zeus était quant à elle bien moins naïve que la jeune nymphe et finit par comprendre la ruse de son mari. Folle de rage et de jalousie devant ses adultères répétés, néanmoins n’était pas en position de faire grand chose, Héra retourna sa colère contre Écho. Elle l’accusa d’aimer son époux infidèle, accusation auquelle Écho tenta tant bien que de mal de répondre, par la négative. Elle n’avait fait que rendre service à un homme qu’elle respectait, elle pensait faire le bien… Ainsi répondit-elle à chacun des arguments, se défendant avec les seules armes qu’elle possédait et savait manier, les mots. Son indignation fluette fut interrompu par la marâtre jalouse et cruelle en ces mots :

    “Tu veux avoir le dernier mot ? Grand bien te fasse, tu l’auras à tout jamais !”

    L’entière déesse la maudit à jamais, par un maléfice des plus ignobles pour une nymphe : elle était condamnée à ne plus pouvoir que répéter la fin des phrases qu’elle entendrait, bridant la jeune femme dans l’expression de ses émotions et de ses opinions et, pire encore, l’empêchant par là de chanter et de raconter les histoires et les contes qui lui tenait tant à coeur, la vouant à ne plus être que l’ombre d’elle-même et l’écho des autres.
    Dévastée par son infortune, Écho retourna dans les forêts qui l’avaient vu naître et alla chercher ses soeurs qui eurent le plus grand mal à comprendre ce qui lui arrivait. Son sort était pire que la mort, même les intonations que prenaient sa voix n’étaient que les échos des questions qui lui étaient posées. Heureusement, parmi les muses et les nymphes les plus intelligentes et douées de bon sens, certaines comprirent son malheur, notamment Erato, la muse de la poésie lyrique et érotique et Aoidé, la muse du chant. Ne sachant que faire pour la soulager, elles allèrent trouver Némésis, la déesse de la juste colère, pour lui faire par des mésaventures de leur amie. Celle-ci ne put les satisfaire, n’ayant aucun pouvoir sur Héra mais leur jura de protéger la douce nymphe si d’avenir elle se trouvait à nouveau à avoir des ennuis.

    Les autres nymphes, compatissantes, décidèrent de chanter pour Écho afin qu’elle puisse elle-même à nouveau connaître ce bonheur-là et ainsi se passa quelques années dans une tristesse doucereuse mais supportable. Le Destin n’en avait malgré tout pas fini avec elle et Narcisse, fils de la nymphe Liriope et du dieu Céphise, fut conduit par son travail de chasseur à fréquenter les bois du mont Hélicon.
    Il était le plus beau des hommes, certainement parce qu’il n’en était pas vraiment un, mais il était également pourvu d’un orgueil intenable, reliefs d’une enfance trop gâtée par une mère qui pleurait encore la mort en couche de sa jumelle. Aussi n’avait-il que peu d’intérêt pour les multiples prétendantes qui lui courraient après, subjuguées par sa beauté extraordinaire.
    Écho ne fit pas exception à la règle, au premier regard, elle tomba follement amoureuse de lui et tenta par tous les moyens d’attirer son attention. Dépourvue de la parole, elle ne put même pas obtenir de lui un regard ; elle était invisible à ses yeux. Pourtant, elle n’était plus aussi naïve qu’à l’époque, le maléfice lui ayant appris la détermination. Aussi, elle continua de le suivre régulièrement, l’observant de loin, son amour grandissant dans sa poitrine fragile.
    Un jour, alors qu’elle se promenait parmi les arbres, caressant leur écorce rugueuse et appréciant le glouglou d’un ruisseau, elle entendit la voix de Narcisse qui appelait ses compagnons.

    “Il y a quelqu’un ici ?”

    Saisissant sa chance, Écho sortit des fourrés avec la délicate démarche de sa nature, répétant doucement :

    “Ici, ici.”

    Mais à peine Narcisse eut-il vue la nymphe qu’il s’en détourna, accablé de ne pas retrouver ses amis et de ne tomber que sur une énième fille qui le poursuivait. Sans même la regarder, il lui cria :

    “Jamais tu ne m’auras ! Crois-tu qu’un jour, je te donne pouvoir sur moi ?
    Je te donne pouvoir sur moi, répondit la nymphe, la voix entrecoupée de larmes d’espoir et de joie. Je te donne pouvoir sur moi.
    Tu te moques de moi, c’est ça ?”

    Blessée, Écho ne put que murmurer à voix basse, c’est ça, c’est ça. Et déjà, Narcisse s’éloignait, sans prendre plus de temps avec cette cruche qui était incapable d’aligner trois mots sans fondre en larmes. Méprisée par ce qui lui semblait être l’amour de sa vie, la nymphe s’enfuit dans les bois, laissant parler son chagrin dans de longs sanglots à l’abri d’une grotte.
    La déesse Némésis, qui tenait toujours ses promesses, eut vent de la déconvenue et pour punir le malotru qui avait osé faire du mal à sa protégée, elle lui lança un sort. La première fois qu’il verrait son reflet, il en tomberait éperdument amoureux, un sort juste pour celui qui n’avait fait que repousser celles qui éprouvaient le même sentiment à son égard.

    Ce moment-là ne tarda. Alors qu’après une journée de chasse, Narcisse voulut se désaltérer dans un étang sous la protection de la nymphe, celui-ci aperçut dans l’eau limpide son magnifique visage, et l’amour qu’il porta pour lui-même n’eut plus aucune limite. Au point où il n’arriva pas plus à quitter ce miroir éphémère, se regardant sans cesse, admirant son incroyable beauté et soupirant en pensant à ce que toutes ces jeunes filles avaient pu ressentir.
    Cruel destin, il ne pouvait même pas étancher sa soif de peur de perdre de se perdre de vue, de ne plus se voir. Il resta là des jours et des jours, jusqu’à mourir, son cadavre s’ornant d’une tombe des plus belles et délicates en la plante d’une fleur. Écho, qui appris rapidement le sort du jeune homme, en devint folle de douleur et malgré la peine qu’il lui avait infligée, elle se rendit à ses côtés pour le soutenir dans ses derniers instants.

    Ironie du sort, le dieu Pan qui passait par là, grand ami des nymphes et de la nature, aperçut sa tristesse. Il essaya de la raisonner tant bien que mal alors que la nymphe était sur le point de suivre son amour perdue tant bien que mal. Il fit tout ce qui était en son possible pour la consoler et lui permettre de revenir à sa vie naïve et légère de protectrice des forêts.
    Voyant qu’aucun de ses mots ne portaient, il tenta de lui faire la cour pour lui changer les idées, mais Écho n’avait d’yeux que pour Narcisse, ou ce qu’il en restait. D’un naturel jaloux, le dieu de la Nature ne put supporter cela plus longtemps, peu habitué à voir une nymphe, parmi les créatures les plus faciles à charmer, lui résister.

    Sous le coup de la colère, il alla au village le plus proche pour soulever une horde de villageois, les enflammant de belles paroles et de promesses d’une vie meilleure s’ils arrivaient à trouver et à tuer la nymphe de tous leurs malheurs. Les hommes se rendirent, fourches et torches au poing, dans la montagne, trouvant la pauvre jeune femme toujours immobile aux côtés de ce qu’il restait de l’homme de sa vie. Quand elle les entendit arriver, il était déjà trop tard. Écho ne chercha d’ailleurs même pas à courir, dévorée par le chagrin, elle attendit la mort certaine.
    Mais pourtant, elle ne mourut pas. Au moment où son dernier souffle aurait du quitter son corps, la déesse Gaïa, prise de pitié, la recueillit en son soin avec une douceur infinie. Si son corps fut dispersés par les villageois haineux aux quatre coins du monde, l’esprit de la nymphe resta aux côtés de la déesse, nulle part et partout à la fois. Cette dernière lui apprit tout ce qu’elle avait à savoir sur la Terre, ce monde étrange et plein de magie. Elle lui montra les rivières, les oiseaux, le cycle de la vie, la croissance des arbres à la fois lente et majestueuse. Elles vécurent si longtemps ensemble, dans les bras l’une de l’autre, que la nymphe finit par penser que plus rien ne pourrait les séparer. Évidemment, elle avait tort.

    ■ ■ ■


    prologue ;

    Gaïa n’avait eu le temps que de la toucher du bout du doigt. Un esprit aussi simple et fragile que celui de cette frêle créature mythologique se brisa en mille morceaux avant même que la déesse puisse ressentir son contact. Elle tenta en vain de rassembler les morceaux, mais il était tout aussi facile d’attraper de la fumée - exercice auquel même les dieux ont quelques peines. Le seul morceau que Mère Nature réussit à recueillir entre ses doigts fut la malédiction d’Héra. En la mémoire d’Écho, elle souffla doucement dessus, laissant les bribes de magie se disséminer à travers le monde et s’échoua dans les lieux les plus insolites et les plus égarés.

    Fryderyk F. Szopen
    Fryderyk F. Szopen


    Félicitation, tu es validé

    D'abord, je te hais. Vuala. Môssieur je prépare une fiche ninja longue, je l'insta poste dans le plus grand des calmes. Je parle de céréales alors que Dicky elle doit avoir la dalle tout ça. Moi j'le dis c'est pas très halal cette histoire  Echo ~ la fille de l'air [DC Loki Laufeyson] 2661456592 J'AI FAIM SERIEUX.

    Est-ce que j'ai quelque chose à dire sur la fiche ? Non. Voilà. A+ sous le bus. :mex:

    Blague à part, je ne pense pas qu'on aurait pu rêver mieux pour le prédéfini de Zmei. Tout ce qu'elle a écrit est respecté et tu vas même plus loin encore. Chaque aspect de son caractère est justifié, expliqué via l'histoire, même les rajouts que tu as pu faire se mêlent parfaitement au prédéfini comme s'il s'agissait d'une évidence. On se sent mal pour la petite Echo, on trouve son sort injuste, mais on parvient à se réjouir du fait qu'elle restait dans un cadre aimant jusqu'à ce qu'elle tombe éperdument amoureuse de Narcisse. C'est mieux que Roméo et Juliette même s'ils MEURENT et que Narcisse est un peu concon. Franchement, ce serait pas drôle d'avoir un Narcisse ? Je propose qu'on le fasse vivre dans une maison pourrie dans laquelle il a recouvert toutes les surfaces où il pourrait se voir de rideaux.

    Tout était suivi et fluide, sans que je ne hurle de ma voix de latin-grec devant la moindre petite mini erreur. Tu as même pris le soin de préciser que tu avais opté pour une version précise mais qu'il en existait d'autres comme ça les gens se taisent et ne se battent pas pour savoir laquelle est la mieux, c'est bien ça. J'aime ça. Le silence.

    J'aime vraiment bien cet optimisme dans le tragique, ce côté résigné mais à la fois excité à l'idée de découvrir ce qui lui arrive. Tout ce qu'on peut lui souhaiter à Echo, c'est qu'il trouve sa voix à Pandore. (Je suis drôle. Mais oui mais oui.) Qu'il ait une belle vie de garçon tout mignon, même si j'ai quelques doutes là-dessus vu les questions que tu avais posé sur la CB à un des démons beau gosse de notre forum... HMMMM *regard qui juge*

    Bref, en dehors de la possible création d'un club pour sauver à tout prix Echo sur le forum, tu es validationné. Zmei passera probablement plus tard jeter un œil, mais je pense que si elle venait à demander une modification elle serait tellement mineure que je peux déjà te donner ta couleur. Les recensements sont déjà faits puisque tu prends encore un prédéfini, (C'est pas moi qui vais m'en plaindre, tu as bon goût mon chou) mais n'oublie pas de faire ta ou tes demandes (je ne sais pas si tu comptes déjà lui assigner un logement ou si tu as d'autres plans pour lui)
    ____________________________________________________________

    Félicitation jeune padawan, tu es désormais validé ! Maintenant que tu as accompli la dure tâche qu'était de remplir ta fiche, tu vas pouvoir te rendre ICI pour te faire quelques amis. Si tu ne veux pas dormir dans la rue, je te conseille également de te rendre LA pour remplir un formulaire et obtenir un logement. De même si tu veux un joli rang sous ton pseudo, tu peux venir en réclamer un à CET ENDROIT. Et le plus important, n'oublie pas de recenser ton choix de personnage LA et son métier PAR ICI.

    Si tu n'as pas bien saisi l'univers de Pandore, tu peux également envoyer un MP aux membres du staff pour leur poser une question ou tout simplement aller lire quelques informations dans la SECTION ANNEXE.

    ©️ Halloween
    Anonymous
    Invité
    Ce message a un mois de retard mais je commence à peine à revenir à la vie (c’est l’effet diplôme, la bonne nouvelle qui revivifie). Il sera long, il est tard, d’autant plus que je me traîne une fatigue accumulée depuis des mois mais j’essayerai de rester… compréhensible et normale. Au moins ma lecture, elle, date d’hier (ou d’avant-hier étant donné l’heure) quand j’étais plus ou moins fraîche. Je m’excuse donc de l’orthographe à venir.

    Tout d’abord un énorme merci à toi d’avoir choisi Écho. Dicky m’avait déjà dit il y a… longtemps (j’ai perdu toute notion temporelle depuis belle lurette, il faut me pardonner) que quelqu’un sur le fo que je n’avais pas rencontré songeait à prendre mon prédéfini en DC mais que ca ne serait pas avant juin… Et que cette personne écrivait comme un dieu.

    Alors oui, j’étais psychologiquement préparée mais pas assez, apparemment.

    Tout d’abord le fond sonore. Directement, le lecteur est mis dans l’ambiance par celui-ci mais en plus tu le plonges dans l’univers d’Écho à un point… Mais comment je suis censée décrire ca ? « J’avais du vent dans la tête », j’étais avec Écho, j’étais Écho, j’étais avec Gaia. J’entendais, je voyais, je ressentais. J’étais comme dans un rêve, un doux rêve éveillé, bien relaxant, à côté le yoga c’est de la rigolade, il y a des centres de relaxation qui auraient de quoi faire faillite.

    Tu écris tellement bien, je suppose que tout le monde te le dit alors je vais épargner à mon cerveau l’effort de descriptions lyrics. Mon commentaire en sera grandement raccourci. Mais sache que mentalement je chante tes louanges.

    Ensuite, Dicky m’avait assuré que ta compréhension d’Écho serait très bonne si pas parfaite. Le mot est faible. Tu as poussé le personnage à un stade supérieur de complexité, t’es vraiment pas un p’tit joueur (si ce que je dis est étrange, se référer au premier paragraphe). Je laisse toute liberté sur mes prédefs mais je tenais beaucoup à Écho et j’avais peur que sa complexité, ce qui fait de lui ce qu’il est, soit balayée d’un revers de main ou perdue ou pas jouée… Là, j’ai eu l’assurance que ce que je m’en étais imaginé, c’était clairement merdique. Et je me dis qu’il va falloir que j’apprenne à retravailler mes personnages et idées de personnages.

    Je ne sais pas si tu as déjà eu l’occasion de jouer Écho, dans tous les cas l’important c’est que tu t’amuses avec (aucun sous-entendus) j’ai vaguement eu vent (eu vent ahah) d'un projet de coalition pour la sauvegarde de la pureté ce pauvre Écho ou de je ne sais plus exactement quoi (si ca se trouve j’en ai rêvé, mon dieu, et de quoi j’aurai l’air si c’est un effet de la fatigue, une invention de souvenirs ?)… Du coup je me dis que tu as très bien compris le potentiel du personnage et que tu as déjà de très bonnes idées à exploiter. Je t’encourage sur le chemin qui mène vers le côté obscure de la force, jeune Padawan !

    Un jour (quand je serai à jour, j’ai pas rp depuis avril, j’ai « un peu » de retard), si tu n’es pas trop demandé, je te demanderais bien un rp !
    Anonymous
    Invité
    Trop de compliments, je suis rouge comme une tomate derrière mon écran. Je te remercie beaucoup, j'ai beaucoup investi dans ce DC en terme de temps et de réflexion sur le personnage (pas beaucoup en terme de RP pour le moment, malheureusement) et ça me fait plaisir que ça te plaise à ce point ! Il est vrai que je travaille beaucoup sur la psychologie de mes personnages et même si ma méthode comporte beaucoup de failles, ça me permet de leur donner une complexité intéressante à exploiter avec de nombreuses pistes de développement et d'évolution.

    Pour ce qui est du RP, j'en ferais un avec plaisir avec toi ! C'est vrai que je suis dans une phase où mon inspiration est un peu réduite (et donc mes délais de réponses plus longs) mais je reste tout à fait motivé à continuer sur le forum et je serais ravi de trouver des partenaires pour jouer avec Echo ! Car pour le moment, j'ai posté un rp libre sur le boulevard principal décrivant l'arrivée d'Echo sur Pandora et je n'ai aucune réponse. Donc si l'envie te vient, n'hésite pas à aller jeter un oeil et éventuellement y répondre. (Je sais qu'Asmodée était également intéressé mais n'ayant pas de nouvelles depuis un petit moment, je ne vais pas lui réserver le post puisqu'il est tellement important pour Echo que je ne peux pas en ouvrir d'autres pour le moment, trop d'éléments vont y être décidés, comme là où il va vivre, ce qu'il va faire de sa vie, etc.) Après, si tu n'as pas le temps tout de suite, aucun soucis, prends ton temps et si quelqu'un me réponds dans le laps de temps, je te réserve une petite place pour un rp avec nos deux loulous !
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